La question taraude tous les esprits vifs depuis que cette ancienne gloire du football camerounais a déclaré qu’il envisage déposer sa candidature.
La fédération camerounaise de football (Fécafoot) est depuis l’embastillement d’Iya Mohammed dans la tourmente. Aucune élection qui s’est tenue après ce président n’a donné lieu à un bureau légitime qui préside aux destinées de la Fécafoot. Depuis cette période malheureusement, tous les bureaux exécutifs élus ont été déboutés par la suite du fait du non-respect des textes qui encadrent les élections au sein de cette fédération.
Même l’équipe à Mbombo Njoya qui est en ce moment à la tête de l’instance faîtière du football a connu le même sort que celle de son devancier, Tombi A Roko. Son élection a été annulée par le Tribunal arbitral de sport (Tas), même si la Fifa l’a remis en selle à l’effet d’assurer l’intérim durant le processus électoral qui est enclenché. Dans ce capharnaüm qu’est devenu la fédération Camerounaise de football, plusieurs personnes s’interrogent sur la probable arrivée de Samuel Eto’o Fils à la présidence de cette institution à l’issue de ce processus. En fait, l’élection à la Fécafoot de cette année risque d’être davantage explosive, parce qu’il y a un camp qui tient les manettes et ne voudrait pas lâcher du lest. A en croire plusieurs observateurs avertis, il sera difficile de déloger la bande à Seydou Mbombo Njoya de la Fécafoot alors qu’il dirige l’instance faîtière du football en dépit de l’annulation de leur élection. Selon des indiscrétions dignes de foi, l’actuel président de la Fécafoot sera reconduit afin de servir non seulement les intérêts de l’actuel président de la Confédération africaine mais davantage ceux de certaines pontes du régime qui veulent contrôler un pôle de pouvoir qui se trouve à la Fécafoot.
Le joueur le plus titré de l’histoire des lions indomptables du Cameroun réussira-t-il à casser cette dynamique qui s’est installée à la tête de la fédération qui consiste à mettre en pole position de cette instance faîtière des personnalités au service d’autres intérêts et du football. Sinon, depuis que les batailles s’enchainent pour le poste de président de la Fecafoot, pourquoi le football camerounais n’a connu aucun essor. Bien au contraire, la situation des joueurs locaux va de mal en pis, et ce depuis des années. Certains analystes pensent que le Pichichi est loin d’arriver à la présidence de cette institution dans la mesure où il règne une opacité notoire dans le processus électoral. Et même les délégués qui constituent le collège électoral, préviennent certains observateurs, sont capables de donner un blanc-seing à Samuel Eto’o au départ et le laisser tomber à l’arrivée.
De toute évidence, le chemin qui conduit à la tête de la Fécafoot ne sera pas un long fleuve tranquille pour l’ancien sociétaire du Fc Barcelone qui a pourtant le profil de l’emploi. Vivement que la gestion du football échoit aux anciens footballeurs qui peuvent aussi beaucoup apporter.
Emmanuel MVELE