
Oubliez les super-héros en cape, le Cameroun a ses propres sauveurs : les petites et moyennes entreprises ! Face aux caprices du marché mondial et aux humeurs de Mère Nature, ces PME se transforment en véritables magiciens culinaires, nous concoctant des alternatives locales pour éviter que nos assiettes ne sonnent creux. Accrochez-vous, ça va swinger du manioc !

La guerre des céréales et les PME, nos chevaliers de la table ronde
Imaginez la scène : la guerre en Ukraine met le blé en PLS, le riz et le maïs font la diva à cause du climat. Résultat ? Le Cameroun, qui importe plus de 800 milliards de FCFA de nourriture par an (oui, vous avez bien lu, ça fait beaucoup de zéros !), se retrouve un peu comme un convive sans fourchette au banquet mondial. Mais c’est là que nos PME entrent en jeu, telles des chevaliers de la table ronde, mais avec des sacs de manioc et de soja au lieu d’épées.Ces petites entreprises, souvent rurales, ont une mission sacrée : transformer nos récoltes locales en substituts qui n’ont rien à envier aux produits importés. Fini le riz qui vient de loin, bonjour les merveilles à base de manioc ! Adieu le blé capricieux, vive les farines de soja ! C’est un peu comme si MacGyver décidait de faire de la cuisine : avec trois fois rien, il nous sort un festin.

Bafoussam, le festival de la bonne bouffe locale
Le 5ᵉ Journée nationale du réseautage des entreprises rurales à Bafoussam, c’était un peu le Comic Con de la bouffe locale. Plus de 200 entreprises ont défilé avec leurs créations : du cacao sous toutes ses formes, du soja qui se prend pour du blé, du manioc qui se la joue riz, du maïs enrichi pour les gourmands, et même des fast-foods au cacao (oui, vous avez bien lu, le rêve !). Un responsable du ministère du Commerce, visiblement ravi, a expliqué que l’objectif était de protéger les estomacs camerounais des chocs externes. En gros, on mange local, on est heureux, et on envoie un clin d’œil aux marchés internationaux : ‘On se débrouille très bien sans vous, merci !
‘Les ateliers, quant à eux, ont montré comment ces PME pouvaient dénicher des financements (parce que même les super-héros ont besoin de leur budget), améliorer la qualité de leurs produits (parce que le goût, ça compte !) et former des ‘clusters coopératifs’. En clair, on s’unit pour être plus forts, un peu comme les Avengers, mais avec des produits agricoles. C’est la solidarité alimentaire version 2.0 !
Les PME en chiffres : quand les petits deviennent grands (très grands !)
En 2024, le Cameroun, c’est un peu le pays des PME : 443 524 entreprises actives, contre 393 175 en 2023. Ça fait une croissance de 12,8 %, ce qui est plus rapide que la file d’attente pour les beignets un dimanche matin ! Sur les 444 302 entreprises actives, près de 99 % sont des PME. Autant dire que les grandes entreprises, c’est un peu comme les licornes : on en parle, mais on en voit peu. Ces petites structures dominent l’économie, créant environ 97 000 emplois en 2024. C’est un peu la preuve que la taille ne fait pas tout, surtout quand il s’agit de dynamisme économique.

Mais attention, il y a un hic ! Si 77 % de ces PME sont dans le secteur tertiaire (comprenez : services, commerce, tout ça), seulement 444 se sont aventurées dans le secteur primaire (agriculture, élevage, pêche). C’est un peu comme si tout le monde voulait vendre des parapluies, mais personne ne voulait cultiver le coton pour les fabriquer. Un déséquilibre qui fait réfléchir nos décideurs : comment convaincre plus de PME de mettre les mains dans la terre pour nous nourrir ? C’est le défi du siècle, mes amis !
Du marché du coin à la conquête de l’Afrique : le rêve continental
Nos experts économiques, toujours à l’affût des bonnes nouvelles, nous le confirment : les PME camerounaises ne sont pas là que pour remplir nos estomacs. Elles ont aussi le potentiel de booster l’économie nationale et de conquérir le continent grâce à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Imaginez : nos produits locaux, made in Cameroun, qui traversent les frontières et font saliver toute l’Afrique ! C’est un peu lerêve africain en marche, où les PME deviennent les ambassadeurs de notre savoir-faire culinaire et agricole.
Mais attention, le chemin est semé d’embûches ! Sans un bon coup de pouce financier, des infrastructures dignes de ce nom et un renforcement des capacités (parce que même les meilleurs ont besoin de se former), ce potentiel pourrait rester lettre morte. Et comme si ça ne suffisait pas, le Cameroun se prépare à dire au revoir à l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), ce qui signifie moins d’accès aux marchés américains. Alors, la mission est claire : chouchouter nos PME, les transformer en machines de guerre alimentaire et économique, pour qu’elles puissent non seulement nous nourrir, mais aussi faire rayonner le Cameroun sur la scène continentale. C’est un peu le moment de vérité pour nos petits entrepreneurs !
Au-delà de Bafoussam : une tendance africaine qui fait saliver
Ce qui s’est passé à Bafoussam n’est pas un cas isolé, loin de là ! C’est une tendance qui se propage sur tout le continent africain, un peu comme une bonne odeur de plat mijoté. Le Nigeria, par exemple, a ses petits transformateurs de riz qui font la nique aux importations. Le Ghana, lui, est à fond sur la transformation locale du cacao (parce que le chocolat, c’est la vie !). Et le Kenya, avec ses coopératives laitières, s’assure que personne ne manque de lait pour son thé.
Pour le Cameroun, la priorité est claire : il faut combler les lacunes. Financement, logistique, accompagnement réglementaire… C’est un peu comme donner des super-pouvoirs à nos PME agricoles et de pêche. Si on y arrive, ces entreprises ne seront plus de simples acteurs, mais la colonne vertébrale d’un système alimentaire qui ne craint ni les chocs mondiaux, ni les caprices des marchés. Elles pourront nourrir nos familles, envahir les marchés régionaux et faire du Cameroun une puissance alimentaire.
Alors, à vos marques, prêts, cuisinez !
Gérald Nyatte