Le sac de 50kg de farine coûte désormais entre 20.000 FCFA et 20.500 FCFA selon la gamme, dans les marchés du Cameroun.
La sortie de l’auberge pour ceux qui exercent dans le secteur de la filière farine, visiblement ne sera dont pas pour demain. Suite à l’augmentation survenue au mois de mars sur le prix de ce produit permettant à la fabrication du pain, des galettes et des gâteaux, une nouvelle hausse est en vigueur depuis le début du mois en cours.
Au marché de Mvog-Mbi à Yaoundé, les vendeurs ne veulent plus se prononcer sur la question, parce qu’ils subissent cette situation. « Pourquoi est- ce- qu’on ne peut pas produire nous même ces produits surplace ?», s’interroge un commerçant en pointant du doigt un sac de farine de 50 kg où il est inscrit 20.000 f. C’est en effet le prix de cette denrée depuis quelques jours. « On n’est passé de 19.000 f à 20.000 f, parce que chez nos grossistes aussi, le prix a augmenté. Quand je vends ce sac de farine à 20.000 f, mon bénéfice s’élève à 250 f », confie ce commerçant.
Il en n’est ainsi dans presque toutes les boutiques qui font dans la commercialisation de ce produit. En effet, une hausse moyenne de 800 f à 1000 f s’est opérée sur le prix du sac de farine de 50 kg. Le prix du kilogramme étant de 450 f où 500 f selon la gamme souhaitée, mais, personne ne le vend plus à 350 f comme il y a quelques mois.
« La farine de blé a connu une deuxième hausse par rapport à la planification prévue par le ministère du commerce. Donc on a une augmentation de 2000 f sur le sac depuis le mois de mars », explique le grossiste. Cela fait partie des accords passés avec les acteurs au cours d’une réunion en mars dernier, confirme Barbara Elemva Amana, chef de la brigade nationale des contrôles et de la répression des fraudes au Mincommerce. Les prix en ce moment dont, que ce soit entrée de gamme, moyen gamme, ou haut de gamme varient entre 18500 et 20.500 f, bien loin du prix homologué qui est de 17.500 f.
Sur les perspectives à l’internationale, mieux vaut rester sur les gardes. « De façon générale, les opérateurs tablent sur une inflexion des couts d’approvisionnement dans les différentes filières d’ici novembre, si les tendances actuelles sont maintenues. Pour le moment, la plupart reste prudent », rajoute Barbara Elemva Amana.
Le prix du blé n’est plus au même coût, il y a une décrue et les perspectives d’après les analyses sont à la baisse. On n’ose croire que comme le prix de la tonne a baissé, d’ici septembre, la farine reviendra à un prix normal. On n’assistera alors à l’épilogue d’une situation démarrée au mois de février dernier et les acteurs pourront souffler.
Eric FOE