C’est le sentiment qui se dégage au lendemain de la bousculade qui a causé des morts et des blessés le 25 janvier 2022 en marge de la rencontre Cameroun-Comores.
La Coupe d’Afrique des nations de football 2021, au Cameroun alimente davantage les débats. Après moult sorties de plusieurs officiels, joueurs, journalistes pour fustiger l’organisation à tous les niveaux, c’est autour du drame survenu à Olembé que tous les regards sont désormais braqués en ce moment. Le début de la Coupe d’Afrique des nations avait donné lieu à ce qu’on pouvait qualifier de boycott de la Can. Les stades étaient quasiment vides durant certaines grandes rencontres de football. Cet état de choses qui montrait une mauvaise image, de la plus grande fête sportive du continent africain a poussé les autorités camerounaises à prendre des mesures pour y remédier.
La première mesure en date, était celle prise par le chef de l’Etat qui réduisait les heures de travail dans les administrations publiques mais également les horaires de cours au primaire et au secondaire, sur toute l’étendue du territoire le temps de la Can. Suffisant, pour que les stades soient pleins lors des matchs. Seulement, il fallait faire plus, pour remplir les stades à savoir distribuer les billets à plusieurs personnes qui voulaient aller vivre le spectacle au stade. Cette politique improvisée en pleine compétition au départ montrait déjà les limites de l’organisation qui avait oublié le côté festif de la Can qui appelle une grande mobilisation humaine autour des matchs. Une fois encore, dans le souci de remplir les stades, les autorités avaient décidé une certaines mesures incitatives qui ont débouché sur cet incident. Cette opération devait se dérouler en toute quiétude et devait bénéficier d’un bon encadrement pour éviter ce genre de drame survenu à Olembé. Selon certains analystes, la bousculade meurtrière d’Olembé pouvait être évitée si les autorités avaient pris des dispositions en amont. Il fallait simplement bien ficelée la politique de remplissage de stade et l’adapter au contexte camerounais. L’incident du stade d’Olembé qui plonge le Cameroun dans la consternation du fait de la perte d’un membre ou plusieurs, devra pousser l’Etat du Cameroun à mettre sur pied une organisation qui permette que ce genre d’incident ne se reproduise avant la fin de la compétition.
Emmanuel MVELE