Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a annoncé, le 06 août 2020, dans un discours télévisé sur la chaîne publique, Rti, qu’il sera candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain, enflammant ainsi l’opinion publique.
Alassane Dramane Ouattara, qui gouverne la Côte d’Ivoire depuis 2011, va tenter de briguer un troisième mandat pendant que les opposants affirment que la constitution le lui interdit. Celui qui avait promis en mars qu’il ne se représenterait pas a finalement fait volte-face. « J’ai décidé de répondre favorablement à l’appel des concitoyens », a déclaré Alassane Ouattara, dans un discours télévisé prononcé la veille du 60eme anniversaire de l’indépendance du pays. « Compte tenu de ma promesse précédente, cette décision représente un véritable sacrifice pour moi », précise-t-il.
Les adversaires du président de la République sortant affirment que la limite de deux mandats fixés par la constitution lui interdit de se représenter. Jean-Louis Billon, ex-ministre ivoirien du commerce et l’un des secrétaires exécutifs du Parti démocratique de la Côte d’Ivoire (Pdci), dit ne pas être surpris par cette candidature. Il dénonce une candidature anticonstitutionnelle. « Nous allons attendre que la Cour constitutionnelle statue et clarifie la situation. C’est en fonction de cela que nous allons réagir », précise M. Billon.
L’élection qui devait être considérée comme le grand test est fragile à ce jour. Elle menace désormais la stabilité du pays. Peut-on revivre la crise post-électorale de 2010- 2011 ? C’est la question qui taraude les esprits dans l’opinion publique, depuis annonce controversée.
Aubin BEKONDE (Stagiaire)