La réaction du gouvernement par l’entremise du ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, suite à la décision de la CAF de retirer l’organisation de la CAN 2019 à notre pays, est intervenue samedi dernier via un point de presse. Issa Tchiroma Bakary a dénoncé une « injustice flagrante » et déplore un manque d’éthique de la part de la CAF.
Pour prouver à la CAF qu’elle a eu tort, le ministre a indiqué que le Cameroun s’engage à terminer les travaux d’infrastructures dans les temps, comme si la CAN avait bien lieu au pays. En revanche, le gouvernement n’a pas indiqué vouloir faire appel ni précisé s’il espère récupérer l’organisation de l’édition suivante en 2021. Issa Tchiroma Bakary a conclu en demandant aux Camerounais de garder leur calme malgré leur déception.
Voici l’intégralité de la déclaration de ISSA Tchiroma ministre de la communication et porte-parole du gouvernement
«Le Gouvernement de la République du Cameroun a pris connaissance avec consternation de la décision du Comité Exécutif de la CAF réuni à Accra le 30 novembre 2018, de retirer au Cameroun l’organisation de la CAN 2019.
Cette décision étonnante à plus d’un titre, ne rend assurément justice ni aux investissements colossaux consentis par notre pays et qui se traduisent aujourd’hui par de belles infrastructures modernes visibles de tous, ni à l’engagement déterminé du Chef de l’État et au Peuple camerounais à déployer les efforts nécessaires pour abriter en 2019, une fête éclatante du football africain.
Force est de constater que notre pays a fait l’objet dès le départ, dans le cadre de ce dossier, d’un traitement qui ne peut que susciter des interrogations.
Face à cette injustice flagrante, le Gouvernement de la République demande au Peuple camerounais de garder toute sa sérénité et de ne pas céder à la tentation des polémiques stériles.
Le Cameroun n’a pas démérité. Il le prouvera à la face du monde en poursuivant avec la même détermination, la construction de ces belles infrastructures qui appartiennent au Peuple camerounais et en les achevant à bonne date, ainsi que s’y est engagé le Chef de l’État.
Il y a néanmoins lieu de souligner que le football africain ne pourra se hisser au niveau de celui des continents plus avancés, sans le respect d’une certaine éthique.
Notre pays, qui a écrit certaines des pages les plus belles du football africain, continuera à œuvrer sans relâche, de concert avec les autres pays africains et les instances internationales du football, au développement du football de notre cher continent ».