Certainement pas le Ministre Secrétaire Général à la présidence d’après l’un des documents en notre procession, Certains Ministres avaient-ils un agenda caché ?
Voici les faits comme un film hollywoodien :
Même si le Cameroun avait été prêt, il n’aurait jamais organisé la CAN 2019 dès lors qu’Issa Hayatou n’était plus le patron de la Caf. Dès son élection comme nouveau Président de cette instance en mars 2017, Ahmad Ahmad avait déjà fait son choix. Il avait des obligations vis à vis de ces principaux soutiens l’Égypte et surtout le Maroc. Il l’a dit et redit, “même à quatre, le Cameroun ne peut pas organiser la Can”. C’est bon. Laissons Ahmad tranquille, il nous a donné la Can 2021.
Les Can féminine et masculine ont été attribuées au Cameroun en septembre 2014. Le Chef de l’Etat a créé le Comip-can en octobre 2014 pour préparer les deux Can. Il est présidé par le Premier Ministre. Rendu en avril 2015 pour la CAN féminine rien n’était fait. Ni procédure de sélection des entreprises pour les études ni sélection des entreprises pour les constructions. La même inertie s’est enlisée jusqu’en décembre 2015. Aucune étude n’était réalisée et aucun coup de pioche alors que la Can féminine était prévue pour octobre 2016.
Face aux lenteurs observées au niveau du Comip-can, le Président de la République demande à son Secrétaire général de prendre les choses en main. Il crée un comité ad hoc où tous les ministères concernés y compris le Comip-can sont représentés. Ça sera sa Task Force. Tout se fera donc en procédure d’urgence pour sauver d’abord la CAN féminine.
Face l’échec du gouvernement et son incapacité à faire avancer les travaux, des mesures spartiates sont prises par la Task force. Des directeurs généraux de sociétés sont arrêtés, des contrats de complaisance rompus, le monopole que le Ministère des marchés a attribué à Syno Hydro pour les chiches travaux de Yaoundé est annulé (réhabilitation du stade Ahmadou Ahidjo, stade militaire, les stades d’entraînement N1, 2 et 3). Il ne construira que le stade militaire. La Task force fait appel à d’autres entreprises de BTP pour rattraper le retard dont Arab Contractors. La même chose est faite à Limbe et Buea. En 6 mois les principales infrastructures de la CAN féminine sont achevées. Ouf le Cameroun a pu sauver la Can féminine. Mais c’est le debut des problèmes entre certains ministères et la présidence de la République.
Par exemple, pour la partie événementielle de la CAN féminine, le Ministre des Sports Bidoung Mkpatt a élaboré un budget de 25 milliards. La présidence de la République lui a donné 4 milliards. Le Secrétaire Général devint alors l’homme à abattre. Pour la Can 2019, le même ministère demande 50 milliards pour l’événementiel. Le secrétaire général de la primature Séraphin Fouda propose à la présidence de donner 17 milliards. Il entre dans les listes des ennemis.
Quoi qu’il en soit la Can féminine organisée en novembre 2016 fut un succès.
Fort de ceci, le Président de la République reconduit le même dispositif pour la Can 2019. A la présidence on s’inquiète du retard qu’accuse les infrastructures. Pour construire un stade moderne il faut 3 ans. Nous sommes à deux ans de la Can, aucun grand chantier n’a commencé. Sur la base des propositions de Louis Paul Motazé alors Secrétaire général des services du Premier ministre, la présidence de la République instruit en décembre 2015 les Ministères des Sports et des Travaux publics de contractualiser en urgence le consortium américano-turque pour la construction du stade de Japoma et l’italienne Piccili pour Olembe. La même instruction est donnée aux Ministres des Finances Alamine Ousmane Mey et Ngannou Djoumessi du Minepat pour signer les conventions de financement. Le Minfi signe des conventions de financement pour les facilités locales avec la BGFI pour Japoma et Banque Atlantique pour Olembe. Elles apporteront la contrepartie de l’Etat soit 15% du montant du projet. Le reste étant financé par les fonds de coopération. A Olembe le marché est d’une valeur de 162 milliards. Piccinni doit construire un stade couvert de 60000 places, 2 terrains d’entraînement, 2 terrains de basket, 2 terrains de handball, 01 cour de tennis, 01 piscine olympique de 2000 places, 01 gymnase de 4000 places, 01 hôtel quatre étoiles de 70 chambres tout équipé, un grand centre commercial. A Japoma ça sera la même chose, sauf que le stade a 50000 places. Il coutera 140 milliards. Le Canadien Maguill réhabilitera le stade de la réunification qui passe à 40000 places et le Portugais Monta Gill est retenu pour le stade Roume Dadjia de Garoua. Pour tous ces gros projets le FMI et la même Banque mondiale accpetent uniquement des financements bilatéraux. Il n’y a donc pas risque de détournement.
Les contrats de Piccinni pour Olembe et Yonegun pour Japoma, sont signés en décembre 2016 par les Ministères des Sports et celui des Travaux soit 9 mois après les instructions de la même présidence. Le Ministre des Sports exige 500 millions de francs pour le comité chargé d’analyser les offres. Il ne les aura pas. Sous les pressions des missions diplomatiques turque et italienne, le SGPR fait pression et les offres techniques sont transmises à la primature. Pour pallier ces blocages, le Président Paul Biya créé L’unité technique opérationnelle (UTO) placée sous l’autorité de Séraphin Fouda. C’est désormais à la primature que les ingénieurs de tous les ministères se réuniront pour analyser techniquement tous les dossiers relatifs à la Can 2019 avant leur transmission à la présidence.
Quant au Minfi, il signe les conventions de financement en décembre 2016 et Louis Paul Motaze devenu Minepat en janvier 2017 soit 10 mois après les instructions de la présidence. BGFI et UBA qui a remplacé Banque atlantique (qui s’est retirée fatiguée d’attendre) mettront 3 mois pour libérer les facilités locales. Au point qu’au mois de mars 2017 soit 16 mois après les instructions du Président de la République les grands chantiers de la CAN 2019 n’ont pas encore commencé. A Japoma le site qui doit abriter ce complexe sportif-commercial n’est pas libéré.
En réalité tous ces blocages et retards sont savamment orchestrés. En 2015, beaucoup des membres du gouvernement ne parient pas que Le Président Paul Biya sera candidat à sa succession. Et si bien même il l’est, il doit traîner la CAN comme un boulet. Ferdinand Ngoh Ngoh, Seraphin Fouda et Ayem Moger sont les boucs émissaires d’une large conspiration qui avait pour objet de mettre le Président en difficulté et de faire échouer la CAN 2019. Des péages avaient été installés dans tous les ministères, la casse du siècle était programmée. Elle a échoué. Les tontons flingueurs de la CAN 2019 sont donc bien connus. Quand Constant Omari, vice-président de la CAF parle de la duplicité de certains membres du gouvernement qui disent une chose au Président et autre chose à la caf c’est bien d’eux qu’il s’agit. Sans la présidence de la République, le Cameroun ne réussirait pas l’exploit qu’il est en train de faire. Construire des stades en moins de deux ans. Il faut noter qu’à Japoma et Olembe ce sont toutes les infrastructures prévues par le cahier des charges qui sont en cours de construction.
Certaines personnes ont publié la liste des marchés passé par la Task force pour la CAN. Il faut connaître comment fonctionne notre administration pour comprendre.
Passer un marché en gré à gré est une procédure réglementaire prévue par la loi. Pour une Can dont les travaux accusaient 3 ans de retard, la Task Force n’avait d’autres alternatives que de passer les marchés en gré gré. Le gré à gré ne signifie pas l’absence de concurrence. Plusieurs offres sont souvent disponibles et ont choisi le moins disant. La procédure de passation d’un marché public dure 6 mois entre la publication de l’appel d’offres et la signature du contrat d’attribution. C’est pour ces lenteurs et ces retards légendaires que le secteur des marchés publics vient d’être réorganisé. Si la task force était passée par des appels d’offres nous serions seulement dans la phase de contractualisation des marchés de la CAN 2019. Nous devons dire Merci au Président de la République d’avoir créé la Task force sous la supervision du Ministre Ferdinand Ngoh Ngoh. C’est elle qui a permis d’éviter les goulots d’étranglement et les péages installés au Ministère des Sports, aux Travaux publics, au Minepat, aux Finances et aux Ministère des marchés publics qui extorquaient les fonds aux entreprises. L’histoire de ces tontons flingueurs de la CAN est donc connue. On sait se cachent les coupables. Ce sont les mêmes qui ont fait échoué le PENDIS avec à la clé un détournement de 16 milliards versés à Exim Bank China pour stades que nous attendons de 16 puis 2008. Les mêmes encore ont fait échoué le plan d’urgence triennal. Ils sont autre gouvernement. N’allez pas les chercher à la présidence.
Lettre anonyme