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Cameroun : vers une optimisation de la maîtrise d’ouvrage dans les projets d’infrastructures 

Le Secrétaire d’État auprès du Ministre des Travaux Publics chargé des Routes, Armand Ndjodom, a procédé, le mercredi 14 avril 2025, à l’ouverture de l’atelier relatif à l’exploration du rôle de l’ingénieur de suivi et au renforcement des capacités dans le suivi opérationnel des projets d’infrastructures, à l’ENSTP de Yaoundé. Ce Workshop s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités et compétences des acteurs clés du pilotage et du suivi des projets routiers.

Le Ministère des Travaux Publics, en sa qualité de Maître d’Ouvrage (MO), joue un rôle central dans la planification, l’exécution et le contrôle des infrastructures nationales, conformément au Décret N°2018/461 du 7 août 2018. Cependant, les ingénieurs font face à plusieurs défis parmi lesquels les retards dans la livraison des projets, les contraintes budgétaires, les difficultés de coordination, l’insuffisance de  digitalisation et de maintenance post-projet ainsi que la multiplication des litiges ainsi que la faible intégration des acteurs privés. 

Face à ces obstacles, le MINTP a jugé impératif de mener une réflexion autour d’un atelier dont l’objectif est d’améliorer les pratiques de Maîtrise d’Ouvrage (MO) et d’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage (AMO), en s’appuyant sur l’expertise des ingénieurs seniors et des spécialistes en gestion de projets.

Les axes stratégiques de cet exercice animé par des experts aguerris incluent l’analyse des défis opérationnels, le partage des bonnes pratiques entre experts et Ingénieurs et techniciens du Ministère des Travaux Publics, les cadres supérieurs des services centraux et déconcentrés du MINTP. Ces aspects envisagés ont ainsi pour but de proposer des outils innovants (guides techniques, méthodologies de suivi) et le renforcement de la collaboration entre les différents intervenants. 

L’approche pédagogique retenue par le Maître d’ouvrage pour outiller les participants privilégie les échanges pratiques au moyen de supports et d’études de cas.  Dans son discours d’ouverture, le SETAT a indiqué qu’il est attendu des apprenants la clarification des rôles et des responsabilités de l’ingénieur de suivi, pierre angulaire de la réussite des projets, l’appropriation des outils et méthodes modernes de suivi, depuis le dimensionnement des chaussées jusqu’à la gestion des contrats et des risques, des propositions concrètes pour améliorer la qualité technique, la digitalisation des processus et la résolution des litiges, ainsi qu’un engagement renouvelé à appliquer les normes et à intégrer les bonnes pratiques partagées.

Les experts retenus à l’effet de présenter les exposés sont Jean Michel Mbella Eboumbou, Directeur Général des Travaux d’infrastructures qui va s’attarder sur la « Maîtrise d’Ouvrage Publique : Missions, Fonctions et Responsabilités», Virginie Lekeufack, Présidente du Conseil de Direction de l’ENSTP dont l’exposé portera sur «Le suivi des projets d’infrastructures (Définition, Importance, Acteurs, Outils, et Méthodes)», Donnât Takueté, Directeur Général des Etudes Techniques qui mettra en lumière le «Suivi et Validation des Etudes d’exécution», Jean Moufo, Directeur Général du LABOGENIE qui mettra en lumière le «Dimensionnement des chaussées : approches possibles», le Pr. Esse Corine, Conseiller Technique N-2, dont l’intervention mettra en lumière «l’ingénieur de suivi face aux défis de reporting et de compte–rendu dans l’exécution des projets de Développement» et Emmanuel Pivaga qui va apporter des éclairages dans un exposé intitulé «Understanding the duties and responsabilities of project managers».

Les résultats escomptés au terme des travaux vont permettre, sur la base d’un diagnostic approfondi des lacunes actuelles, formuler des recommandations concrètes pour optimiser les processus et l’élaboration d’un plan d’action opérationnel pour améliorer le suivi des projets. 

Cet atelier s’inscrit en droite ligne de la volonté du MINTP de moderniser ses méthodes de travail et d’améliorer la qualité des infrastructures routières. En capitalisant sur l’expertise des professionnels et en intégrant des solutions innovantes, le Chef de département ministériel vise ainsi le renforcement du patrimoine routier national pour les années à venir.

Source : celcom MINTP

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