Depuis quelques mois, le manque d’insuline à l’hôpital régional d’Ebolowa fait paniquer les diabétiques. La situation devient inquiétante et plus le temps ne passe plus le vent de panique s’intensifie chez les malades souffrant de diabète et auprès des familles. Un climat de peur entretenu par la folle rumeur persistante autour du marchandage de ce produit en connivence avec les pharmacies de la ville.
Une allégation balayée du revers de la main par le Docteur Jean Claude Abessolo, le Directeur de l’hôpital régional d’Ebolowa qui nous explique hors micro que l’hôpital régional ne fabrique pas le produit et subit simplement les contrecoups de cette pénurie.
Pour le Docteur Abraham Zoa, Pharmacien en chef de l’hôpital régional d’Ebolawa, “cette rupture dure depuis six mois mais le problème se pose au niveau du Fonds pour la promotion de la santé du sud qui est en quelque sorte le grossiste du secteur public. L’insuline est l’un des médicaments dont le gouvernement supporte les charges dans l’approvisionnement”, explique-t-il.
“Le gouvernement a fixé un prix dans le formations sanitaires publiques qui est de 3000 FCFA mais cette rupture fait en sorte que le prix ne soit plus respecté puisque les grossistes répartiteurs privés le vendent à 4600 FCFA prix session quand on applique la marge bénéficiaire de 1.15 on va se retrouver à 4800 FCFA ce qui ne respecte plus les normes ministérielles. Donc voilà on s’est dit que pour ne pas avoir de problèmes de laisser les malades se diriger vers les officines de ville où ça coûte 6500 FCFA”, ajoute-t-il.
Toujours est-il que cette structure hospitalière connaît une très forte demande de ce produit. Pourtant débloquer ce goulot d’étranglement serait de nature à sauver des vies entières des malades.
Samuel Nna, diabétique: “Je suis un patient victime et déçu par cette pénurie qui me semble artificielle alors que l’État du Cameroun nous vante la subvention permanente de ce produit utilisé par la majorité des hommes âges pendant toute la vie”.
Une situation qui intrigue suffisamment Maxwell Amvela Ada, observateur: “Sans l’insuline ceux qui souffrent du diabète sont automatiquement poussés vers la tombe. Moi je me pose des questions face à ce manque criard d’un médicament aussi précieux pour la vie. Que disent les autorités compétentes ? Du point de vue social que peut faire l’élite politique ? Le domaine médical étant trop complexe je propose à l’association des diabétiques du sud de saisir le gouverneur de la région du Sud”.
Un scénario inédit qui créé une situation critique et embarrassante à plus d’un titre.