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Cameroun : Réactions à l’appel aux émeutes populaires par le MRC

Indigné par la sortie séditieuse du Pr Maurice Kamto, appelant à revendiquer sa « victoire volée » à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 par une insurrection populaire, un groupe d’étudiants recadre le leader du MRC et se désolidarise de sa détermination anarchiste et suicidaire.

Incroyable ! Notre grand professeur de droit autour de qui, nous ses anciens étudiants, avions charpenté un mythe de grandeur et de hauteur, vient de nous décevoir en s’en mêlant les pédales dans son enchevêtrement politique. Quelle désillusion ! Après avoir illicitement déclaré avoir remporté l’élection présidentielle le lendemain du vote, il ne digère pas sa défaite proclamée par le Conseil Constitutionnel et appelle les jeunes à l’insurrection… Quel toupet ! Quelle imposture ! Aussi ahurissant que cela puisse paraître fou et faux, notre ancienne icone du droit qui enseignait le respect scrupuleux de la légalité constitutionnelle, viole la même Constitution de la République et le verdict du Conseil Constitutionnel.Quoi de plus insensé de voir notre guide du droit déchirer le droit, sa matière de base. Quoi de plus indigne de voir l’homme de droit fouler aux pieds la force du droit pour brandir le droit de la force, par l’apologie des émeutes et des insurrections populaires, c’est-à-dire le retour au monde sauvage, au détriment du droit sociétal que prône La République de Platon.

Non à la résurrection de l’insurrection !

Maurice Kamto pris en flagrant délit de violation de la loi ! Qui plus est, il viole le droit en tentant d’instrumentaliser et de manipuler la jeunesse. Il fait pire que ça en invitant les jeunes à descendre dans la rue, ce qui revient à bannir l’Etat de droit, qu’est le Cameroun, pour la résurrection de l’insurrection, le recours à l’état primitif du Far West où régnait autrefois le culte du colt…

Impensable que le prof appelle la jeunesse au soulèvement, pour son compte, à l’heure des décomptes ! Non merci ! Nous, jeunes camerounais, ne suivrons pas notre prévôt dans son entreprise destructrice et profanatrice de la paix et de la cohésion sociale. Nous admirions le professeur, nous désapprouvons le politicien qu’il est devenu. Aussi, Nous, jeunes ne descendrons pas dans la rue pour un édile égoïste et assoiffé de pouvoir, et qui peine à reconnaître sa défaite. Celui que nous croyions bon démocrate se révèle pire autocrate. Un footeux qui ne respecte pas les règles du jeu manque de Fair-Play. Notre tireur de pénalty vient de fausser les règles du jeu au point de dribbler le droit qu’il est censé enseigner. Carton rouge au footeux politique qui vient de tomber dans les filets de son antijeu.

L’élection du 7 octobre vient de nous convaincre de l’espièglerie de Kamto. Parce que le juriste qui s’arrogeait l’exclusivité de la victoire judiciaire du conflit de Bakassi à la CIJ de la Haye fut rattrapé dans son canular par la vérité dans une vidéo authentique où le prof magnifiait la clairvoyance du Président Paul Biya, le vrai artisan de la « camerounisation » de Bakassi…

Dans une élection présidentielle calme, transparente, jugée sans anicroche par le florilège d’observateurs nationaux et internationaux, seule l’obsession frénétique du « prof » y voit « sa » victoire, en dépit du verdict du Conseil Constitutionnel. Non, personne n’est dupe. Personne de sensé ne suivra le professeur dans sa protestation suicidaire. Le Pr Kamto est donc si lâche et égoïste ?  Le lendemain du jugement au Conseil Constitutionnel, il a envoyé son fils en France, à l’abri, loin des turpitudes de la rue. Et pendant qu’il mettait ses enfants à l’abri des débris, il invitait les enfants des autres à aller affronter les gaz lacrymogènes…

Les enfants de Kamto sont au Canada et en France, lui, il invite les enfants des autres à servir de chairs à canons. Non, prof, ramène tes enfants au pays, ramène-nous ton Valsero qui vient de s’exiler en Allemagne auprès de son épouse… Ramène-nous tes enfants, les fils Kamto, place les devant, et nous, les enfants des anonymes, on vous suivra derrière… !

Nous interpellons la Jeunesse à ne pas céder à la manipulation. Non, prof ! Personne de sensé ne descendra dans la rue pour le « Chassement ». Un grand avocat ne se comporte pas comme un vulgaire voyou. « Présy », on ne vous suivra pas. La jeunesse ne descendra pas dans la rue ! Pas pour vous ; on ne peut pas entreprendre de détruire un pays qu’on espère diriger un jour. On ne peut pas envoyer à la potence une jeunesse qu’on entend gouverner un beau jour. Vous êtes certainement un éminent juriste, mais un piètre politique. On ne peut pas briller partout, dans l’étuve du droit et dans la politique…

  Par Lucien Noumbissi Tsapze, juriste

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