Le Sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé 1er a présidé, ce 30 mai 2022 à Yaoundé, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de renforcement des capacités des conseillers municipaux jeunes de cette Commune. Le Ministre de la Jeunesse et de l’Éducation Civique était représenté pour la circonstance par le Secrétaire général, Zachée Robert Théophile Benga.
L’atelier ouvert ce jour à Yaoundé dans l’arrondissement de Yaoundé 1er vise à capaciter d’une part les jeunes et d’autre part en les installant, en leur accordant la légitimité nécessaire comme conseillers municipaux jeunes. Cette cérémonie d’ouverture de cet atelier de formation était présidée par Harouna Nyandji Mgbatou, Sous-préfet de cet arrondissement. En effet, cet atelier qui s’étale sur trois jours inclut des modules divers sur les questions de citoyenneté, de gouvernance, de genre, de santé et de développement durable ; mais également l’enregistrement des faits d’état civil. Il s’agira également de mettre un point d’honneur sur l’entrepreneuriat pour que ces jeunes soit capacités sur les plans moral, civique et entrepreneurial.
Le Maire de La commune de Yaoundé 1, a dans son mot de circonstance, adressé une chaleureuse bienvenue aux différents acteurs mobilisés pour cet atelier. Il a ensuite précisé que l’atelier qui démarre ce jour est une étape cruciale pour leur parcours de volontaire. Dans la suite de son propos il émet le souhait que cette formation donne aux Jeunes conseillers municipaux jeunes, assez d’instruments qui leur permettront de faire face aux besoins des populations sur le terrain tout en leur permettant de se frotter à la gestion de la collectivité.
Toutefois, la leçon inaugurale de cette formation a été donnée par le Chef de la Division des Affaires Juridiques du Ministère de la Décentralisation et du Développement Local (Minddevel). Il a débuté son propos par un historique de la marche du Cameroun vers la décentralisation à travers la mise sur pied de différentes institutions consécutives aux différentes modifications constitutionnelle et des lois qui sont venus renforcer cette idée de décentralisation. La loi de 2019 portant code général des Collectivités Territoriales Décentralisées marque donc la maturation de la notion de décentralisation au Cameroun, ceci après les états généraux de la décentralisation de 2018. Ainsi, son propos s’appuie sur un plan ternaire : esquisse du cadre juridique de la Décentralisation ; la commune acteur principal du développement Local ; la participation citoyenne.
Sur le deuxième point, il présente l’enjeu de la commune dans le développement Local. Ainsi, on note que l’Etat a décidé de faire passer le développement par la Commune qui est l’unité qui est la plus proche des populations, et qui permet une grande participation des populations à la gestion de la collectivité pour une meilleure Gouvernance. Ainsi, parlant des acteurs, on note qu’il existe une multitude d’acteurs qui se retrouvent aussi bien au niveau National qu’au niveau décentralisée, déconcentrés, sans oublier les différents partenaires.
Dans la suite de sa présentation, le chef de Division, présente les différents principes qui tournent autour de la décentralisation. Des principes qui permettent une meilleure mise en œuvre des missions de la collectivité territoriale. C’est alors qu’il présente les mécanismes de gestion de la commune, mais également de gouvernance. Le principe électif se pose donc comme la condition sine qua non pour faire partie de l’exécutif municipal. Dans cette idée de gouvernance, il insiste sur la participation à travers les concertations qui doivent être faite par l’exécutif communal pour apporter l’adhésion des populations aux projets qui sont mis en œuvre. Le maire ne doit pas décider seul, il doit Co-décider, dit-il. Du côté des populations, il préconise le contrôle citoyens des actions communales c’est à dire aider la commune à suivre les projets engagés.
Parlant des outils de la décentralisation, il cite la mise en place des comités de quartier et de village qui sont des instances qui permettent un maillage territorial de la collectivité avec pour mission d’aider à entretenir les infrastructures de la localité dans une logique du principe de subsidiarité. Sur le volet du Conseil Municipal Jeune, il précise que » c’est un instrument placé auprès de la commune pour permettre au jeune de s’approprier du travail de la collectivité à travers sa participation, pour qu’on ait des Jeunes qui sont des citoyens et non des suiveurs. Le CMJ est donc là pour accompagner le Maire conclut-il.
« Le Minjec a initié le projet de renforcement de la participation citoyenne des jeunes par la mise en place des conseillers municipaux jeunes qui a été le tout premier lancé par le Minjec le 1er février 2021. L’atelier de ce jour vise à renforcer les capacités des Cmj de Yaoundé 1er et de l’installation de ses Cmj. Après la brillante leçon inaugurale de ce jour, qui a été porté par le Ministre de la Décentralisation et du Développement Local, va se poursuivre pendant deux jours, le réarmement civique et entrepreneurial. Dans ce réarmement, il y aura trois phases, le Cmj et la citoyenneté active. Le Cmj paix et prévention des conflits, le Cmj et le volontariat sont des modules qui seront donnés pendant cette session de formation de renforcement des capacités. Elles vont se poursuivre avec des modules sur le leadership, le genre, l’inclusion sociale et la participation ; sur la santé et le développement durable, mais va s’achevé avec un module sur le montage de projets, la construction, la mise en œuvre et la planification d’action c’est-à-dire qu’au sortir de cet atelier, avant leur installation, les jeunes auront monté leur plan d’action pour dirent exactement ce que sera leur parcours de volontariat de ce jour 30 mai 2022 au 30 mai 2023. Voilà exactement les étapes qu’ils vont mener et qui va permettre qu’ils auront accomplis leur parcours de volontariat», a expliqué Abdoullah Allamine, chef de la cellule des études et projets au Minjec.
A titre de rappel, la création des Cmj intervient à la suite d’un certain contexte propre à notre société. Il s’agit de faible participation des jeunes notamment des jeunes filles aux actions de développement local en dépit des efforts d’encadrement consentis par les pouvoirs publics ; de faible perception des enjeux et défis de développement aux niveaux national et local ; d’intérêt limité vis-à-vis de l’action publique locale.
Ainsi donc, les Conseils Municipaux Jeunes, sont des dispositifs de mobilisation, d’accueil, d’encadrement et d’actions des jeunes âgés de 15 à 34 ans engagés volontaire pour une période d’un an, auprès d’une municipalité ou d’une région pour leur participation à la gestion des affaires publiques locales. C’est également un cadre d’apprentissage et d’initiation à la citoyenneté responsable, d’échanges intergénérationnels, de construction et de consolidation d’une conscience citoyenne chez les jeunes.
L’objectif général de ces structures créées par le Ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique étant de promouvoir la participation volontaire et citoyenne des jeunes au développement local.
Ernesthine BIKOLA