C’est à l’occasion de la Conférence semestrielle des services centraux et déconcentrés du département ministériel, qui se tient depuis le 23 janvier 2023 à Yaoundé.
L’appropriation des stratégies relatives à la réalisation et au suivi des travaux d’infrastructures routières a toujours été au centre des préoccupations du ministère des Travaux publics. C’est pourquoi un atelier spécifique en rapport avec l’exécution des travaux d’infrastructures routières a été ouvert, le 23 janvier 2023, à l’occasion de la Conférence semestrielle des services centraux et déconcentrés dudit ministère.
Objectif, outiller les participants aux techniques efficientes d’exécution des travaux d’infrastructures routières. Des présentations faites, il ressort que six phases doivent indubitablement être respectées à l’effet de réaliser des infrastructures routières de qualité. La première concerne la planification et la programmation. A cet effet, tout projet doit être planifié sur la base des documents de stratégie en matière, que sont la vision, le Plan directeur routier et la Stratégie nationale de développement. Ces documents de planification sont tirés des programmes à court et moyen termes.
La seconde phase qu’il faut impérativement respecter concerne la réalisation des études préalables. La réalisation d’un projet d’infrastructures routières est conditionnée par l’exécution des études préalables. Bien que la consistance de ces études varie en fonction du type de projet, son succès dépend de la qualité des études effectuées au préalable. La troisième phase indispensable à la réalisation et au suivi des infrastructures routières, évoquée par les exposants, concerne la contractualisation. A ce sujet, il a été souligné que la qualité finale d’un projet dépend aussi de la qualité de la contractualisation. Elle doit tenir compte de certains paramètres, à savoir : l’environnement ; la complexité du projet et sa taille.
La quatrième phase porte sur l’exécution. A ce sujet, il convient de relever qu’au terme de la contractualisation, débute l’exécution proprement dite. Cette phrase se résume en quatre étapes : le lancement des travaux, le contrôle des travaux, le suivi des travaux et leur réception.
La cinquième phase, indispensable à la réalisation et au suivi des infrastructures routières de qualité, concerne le suivi- évaluation. A ce niveau, il a été relevé qu’au terme d’un projet, il importe de faire une évaluation pour : tirer les leçons en vue des améliorations futures, évaluer les forces à capitaliser et les faiblesses à améliorer et s’assurer de la conformité des opérations en vue de se prémunir des audits ultérieurs.
La sixième phase indispensable à l’exécution des travaux d’infrastructures routières porte sur les études géotechniques. Il convient de relever pour le souligner que ces études interviennent avant, pendant et après la réalisation du projet. Elles permettent de garantir la qualité des travaux réalisés.
Contraintes perspectives
L’exécution des travaux d’infrastructures routières n’étant jamais un long fleuve tranquille, quelques contraintes et perspectives ont été relevées à ce sujet par les intervenants. Il s’agit, entre autres, de la faible appropriation des procédures par les acteurs à tous les stades du projet, de l’amateurisme des entreprises adjudicataires, de l’inadéquation entre les ressources et les besoins réels, de la faiblesse des études avec pour conséquences une kyrielle d’avenants enchérissant les coûts du projet, et de la faible budgétisation des projets n’incitant pas les entreprises à produire.
Face à ces contraintes, quelques perspectives ont été envisagées par les exposants. Il s’agit de la rigueur dans la conduite des études et la promotion des maîtrises d’œuvre complètes pour les projets d’envergure, du traitement de tous les dossiers d’exécution et de paiement en guichet unique, de la contractualisation des maîtrises d’œuvre avant les travaux, et de la programmation des ressources en tenant compte des besoins réels pour les projets de construction.
Bertrand TJANI