Il s’agit de la contractualisation des travaux routiers Bogo-Pouss, Ntui-Mankim et ceux de la nationale 11, qui ont fait l’objet d’une sortie médiatique du Ministre des Travaux publics, hier, 11 octobre 2021, à Yaoundé.
« Il n’y a aucune zone d’ombre entre le Cameroun et la Banque Africaine de Développement. Nous venons d’ailleurs de valider, ensemble, un manuel de procédures administrative, comptable et budgétaire, qui doit guider les rapports de collaboration entre la cellule qui s’occupe des projets et la banque. Lundi, 04 octobre dernier, nous avons tenu une réunion de dialogue sur ma demande. J’ai présenté 16 points. La banque, en retour, a écrit, pour indiquer ses préoccupations parmi lesquelles la contractualisation des travaux de Bogo-Pouss, Ntui-Mankim et ceux de la nationale 11 ». Telle est la précision que le Ministre camerounais des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a bien voulu apporter à l’opinion, suite à une correspondance du bailleur de fonds relative aux points inscrits à l’ordre du jour d’une concertation tenue, le 04 octobre 2021, sur le processus d’attribution de certains marchés.
Au cas par cas
Sur le projet routier Ntui-Mankim, sur un linéaire de 97,7 km, l’entreprise en charge des travaux a entrepris des descentes sur le terrain dans le but d’assurer le traitement des bourbiers et de lever des réserves liées à son personnel clé, notamment le responsable des travaux dont les qualifications ne sont pas conformes et le manque d’engins de terrassement. Parallèlement, a informé le Ministre Nganou Djoumessi, il y a eu un recours d’un soumissionnaire en examen, qui impose l’évacuation des préoccupations posées par ce dernier pour la poursuite sereine du projet. « Il a été établi que le dossier n’est plus à notre niveau. La Bad nous avait donnés une non-objection conditionnelle, parce que l’entreprise attributaire se devait de remplacer son directeur des travaux afin d’aligner son expérience sur les exigences de l’appel d’offre et de marquer sa disponibilité à mobiliser les équipements dans un délai de 60 jours », a expliqué le ministre.
S’agissant de l’attribution du marché de construction de la route Bogo-Pouss (63,17 km) dans la région de l’Extrême-nord, le Ministre des Travaux publics a évoqué qu’une supercherie de l’entreprise en lice a été découverte après vérifications des instances compétentes. D’où, le retard accusé dans le processus. Bien plus, des mesures sont en cours pour une attribution conforme aux exigences à la fois de l’Etat du Cameroun et de la Banque Africaine de Développement.
Pour ce qui est de la nationale 11, Ring Road dans la région du Nord-ouest, l’infructuosité a été prononcée sur la section Kumbo-Nkambe-Misaje en raison des coûts élevés de l’offre de la seule entreprise ayant soumissionné. Pour les autres sections, les procédures de recrutement du partenaire devant assurer la maîtrise d’œuvre complète du projet sont en cours.
Amples précisions
Le Ministre des Travaux publics a relevé qu’on ne suspend pas un financement ex-nihilo. « C’est tout un processus, qui commence par des mises en demeure, qui établissent nombre d’insuffisances et fixent des objectifs à atteindre. Il n’y a pas une telle approche. En ce qui concerne l’annulation d’un financement, c’est une décision qui est solennisée ; ce n’est pas une lettre qui l’annule. Donc, il n’y a pas d’annulation possible de financement en tant que tel. D’ailleurs, le financement n’est pas encore à terme. Quand bien même il l’est et qu’il n’est pas entièrement consommé, il faut voir les raisons pour lesquelles il n’est pas entièrement consommé. S’il n’est pas entièrement consommé, parce que pendant le processus, il y a eu un certain nombre d’imprévus, ce sont des choses que l’on fait valoir », a-t-il renchéri, non sans ample précision : « Les partenaires aussi suivent l’exécution des travaux. Ils ont des missions de revue, qui leur permettent de se faire une idée sur les avancées ou les raisons de retards. Donc, le processus qui conduit à une annulation est suffisamment claire, il y a des articulations qu’il faut respecter ».
Bertrand TJANI