Le décret du Président de la république, portant réorganisation et fonctionnement du Fonds de Développement des Filières Cacao et Café, est tombé, le 14 janvier 2025, comme la consécration de l’opérationnalisation de cette structure qui fait ses preuves depuis 15 ans sur le terrain, sous l’administration clairvoyante et visionnaire de Samuel Donatien Nengue, qui a bien voulu se confier à la presse. Au grand bonheur des producteurs et autres acteurs de ces deux filières indéniables de l’économie nationale, qui se réjouissent du renforcement du tissu des ressources à mettre désormais à leur disposition.
«Dispositions générales… Article 31 : la Direction générale du Fonds de Développement des Filières Cacao et Café est placée sous l’autorité d’un Directeur général, éventuellement assisté d’un Directeur général adjoint…», telle est la substance du décret du Président de la république, Paul Biya, portant réorganisation et fonctionnement du Fonds de Développement des Filières Cacao et Café (FODECC). Rendu public, le 14 janvier 2025, ce décret sonne comme la consécration de l’opérationnalisation de cette structure de subvention qui fait ses preuves sur le terrain depuis 15 ans, sous l’administration clairvoyante et visionnaire de Samuel Donatien Nengue, qui n’a pas boudé au plaisir de se confier à la presse face à cette marque de reconnaissance du Chef de l’Etat, Paul Biya.
Samuel Donatien Nengue, quel est le sentiment qui vous anime à la lecture du décret réorganisant le fonctionnement du Fonds de Développement des Filières Cacao et Café ?
C’est avec beaucoup de satisfaction, d’enthousiasme que j’accueille ce décret du Chef de l’Etat, parce qu’il est la réponse idoine aux problématiques qui réagissent le fonctionnement du Fonds de Développement des Filières Cacao et Café. Monsieur le Président de la république, par cet acte, s’est véritablement et totalement engagé à apporter une réponse aux producteurs du cacao et du café.
Qu’est-ce qui rendait indispensable, ce changement de statut ?
Je pense très humblement que le Fonds de Développement des Filières Cacao et Café est dans un écosystème, au sein d’un Etat qui dispose des règles, des lois. Il était donc nécessaire que cette institution s’adapte à ce corpus réglementaire. Et la première des leçons que nous tirons de ce qui vient d’être fait, c’est que, désormais, le FODECC est arrimé aux lois de 2017 et au décret d’application de 2019. Dans le même ordre, ce décret élargit les missions et le mode d’intervention du Fonds de Développement des Filières Cacao et Café, et ouvre un champ qui permet véritablement de tirer tout le bénéfice, aujourd’hui, de l’embellie du cacao et très certainement, demain, d’autres spéculations. Enfin, ce mécanisme, par la signature de ce décret, renforce le tissu des ressources du fonds et lui donne les moyens de son ambition.
Est-ce que le Guichet producteurs a modifié le sens du projet sur le terrain?
De manière précise, le Président de la république a autorisé la mise en place, au sein du Fonds de Développement des Filières Cacao et Café, d’un guichet dédié précisément aux producteurs, sans aucun intermédiaire, un guichet d’appuis directs aux producteurs depuis 2021. Nous sommes rendus en 2025 et je puis dire, sans l’ombre d’aucun doute, que la réponse que Monsieur le Président de la république a apportée en 2021, aujourd’hui, fait école. La transformation, grâce à l’intervention de ce guichet auprès des producteurs, la transformation de l’action du producteur, se ressent. Aujourd’hui, les bénéfices s’engrangent. Il y a des producteurs qui n’avaient jamais reçu d’appuis de l’État. Aujourd’hui, tout dépend de chaque producteur. Le guichet est ouvert. Le terme consacre l’ouverture complète, absolue à l’ensemble de ceux qui entreprennent dans le domaine du cacao et du café. Ils n’ont plus besoin d’intermédiaires, plus besoin coterie, plus besoin d’être assistés. Il suffit de le vouloir, de s’engager, pour pouvoir être assisté à travers ce guichet. Ça, c’est une action dont le prix est non mesurable.
En quoi consiste cette assistance ?
Pour ce qui est du producteur concerné, une fois que vous êtes déterminé à rentrer dans la culture du cacao et ou du café, vous avez la liberté d’être assisté en sollicitant ce guichet à travers un système digital mis en place et accessible à tous les producteurs. Donc, l’idée, c’est d’apporter les soutiens de l’État, dans la proximité de son exploitation. Le soutien lui est ainsi donné sous forme d’intrants agricoles, mais il est financé en amont par un apport de la part du producteur, pour s’engager, montrer sa détermination à le faire et subséquemment, accompagné par l’apport de l’État sous forme de subvention.
Est-ce que le FODECC s’intéresse à la partie plus rentable du cacao et café, à savoir la transformation de la fève ?
L’État a pris à bras le corps cette préoccupation. Et tous les outils de planification à notre disposition montrent clairement que les orientations données par le Président de la république, c’est de passer de l’économie des matières premières à une économie de transformation des matières premières, ne serait-ce que la première ou la deuxième transformation. Et cette tendance, ce choix, cette orientation, a commencé à être mis en œuvre. C’est ce qui justifie, aujourd’hui, l’installation d’unités de transformation, de première transformation et nous espérons bientôt de deuxième voire de troisième transformation.
Mais, il est clair que, une fois que nous aurons véritablement fait le saut en matière de transformation, la sortie de la fève brute diminuera substantiellement et la valeur additionnelle qu’apporte la transformation locale restera effectivement au sein de notre économie sous forme de création d’emplois, de taxes et d’impôts, mais également sous forme de richesses additionnelles engrangées par l’économie du Cameroun. Nous en avons la possibilité et nous pensons que les choix qui ont été mis en avant et qui guident l’action du FODECC et des autres organisations des filières vont dans la direction du Chef de l’État.
Les producteurs doivent-ils se réjouir du décret du Président Paul Biya ?
Les producteurs doivent se réjouir et je dis davantage qu’ils se réjouissent déjà, parce que ce décret renforce les outils d’intervention dans les filières et particulièrement le mécanisme financier qui est le Fonds de Développement des Filières Cacao et Café, lequel se trouve par le biais de ce décret, doté de moyens additionnels.
La joie perceptible des partenaires au terme d’une réunion bilan des activités
Mais, ce décret apporte également de la souplesse dans les interventions du fonds et clarifie les mandats. Là où un collectif devait agir, le décret consacre le triomphe du management conférée à la direction générale avec obligation de se conformer aux dispositions réglementaires et à l’organe délibérant dans ses choix et ses décisions. Il me semble qu’apporter de la clarté, cette transparence-là, ne peut que conférer de l’efficacité à un outil opérationnel qui fait ses preuves depuis 15 ans sur le terrain.
Propos recueillis par Bertrand TJANI