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Cameroun : le Ministre des Transports appelle au renforcement de la mutualisation des efforts dans la sûreté des aéroports

Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè a présidé la 2e session ordinaire du Comité national de sûreté de l’aviation civile pour l’année 2022, le 28 décembre dernier à Yaoundé.

En ouvrant les travaux, le Ministre des Transports, par ailleurs Président du Comité national de sûreté de l’aviation civile, a invité les participants observer une minute de silence en mémoire de Paul Maximin Nkoue Nkongo, ancien Ministre et Président du Conseil d’administration de l’Autorité aéronautique que tient le Directeur général Paule Avomo Assoumou épse Koki.

Mise en œuvre des recommandations de la dernière session, revue de la sûreté sur les aéroports et autres menaces émergentes sont les points inscrits à l’ordre du jour. Poursuivant son propos, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè a annoncé que le Cameroun va accueillir, en 2023, une mission d’audit de sûreté de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (Oaci). Objectif, évaluer la capacité du pays à assurer une supervision nationale adéquate de ses activités de sûreté de l’aviation civile à travers la mise en œuvre effective des éléments cruciaux d’un système de supervision, et vérifier le niveau de conformité du système national aux normes et pratiques recommandées de cette organisation faîtière de l’aviation civile.

Progrès salués

Selon le Ministre des Transports, des progrès ont été enregistrés dans le système de sûreté avec les équipements d’inspection/filtrage, de vidéosurveillance, de contrôle d’accès, la formation des équipes, les brigades cynophiles, les procédures communes mises en œuvre au quotidien. Déjà en novembre 2022, un audit fait par les administrations de l’aviation civile de l’Union Européenne sur la sûreté du fret, avait été positif, permettant ainsi aux aéroports internationaux de Douala et Yaoundé-Nsimalen d’obtenir, pour la première fois, la validation RA3.

Aussi, a-t-il relevé que les efforts soient intensifiés, pour finaliser la mise en œuvre du plan d’actions correctives issu de l’audit de 2018. De même, qu’il est urgent de trouver des solutions pour faire face aux facteurs exogènes, notamment l’envahissement des domaines aéroportuaires, les intrusions sur les pistes ou à bord des aéronefs, le vandalisme sur les infrastructures aéroportuaires, qui mettent à mal la sûreté de l’aviation. L’usage des missiles sol-air à très courte portée, appelés « Man Portable Air Defense System (Manpads) », représente une menace dont fait désormais face l’aviation civile. Le membre du gouvernement a appelé à une synergie d’actions fortes en vue de régler le problème de l’envahissement aéroportuaire, y compris toutes les mesures nécessaires pour disposer de zones tampons autour des aéroports camerounais.

Enjeux de l’heure

« Le Ministre des Transports a parlé des facteurs exogènes. La communauté aéronautique elle-même a fait beaucoup d’efforts formidables qui sont reconnus partout jusqu’à l’international. Donc, en interne, nous sommes assez confiants ; mais en externe, nous avons des soucis. Et il faut effectivement que tous ceux qui sont autour des aéroports comprennent qu’il y a des comportements, des restrictions qui sont nécessaires pour le bien de tous. Nous sommes confiants, parce que depuis plusieurs années, l’Etat du Cameroun investit particulièrement dans la sûreté, les équipements, les procédures et la formation des équipes qui a été engagée. Donc, je pense qu’il faut travailler avec tous ceux qui sont en dehors de la communauté, pour qu’il y ait moins d’envahissements des aéroports, moins d’attaques extérieures sur les clôtures et ce genre d’éléments. Nous sommes confiants, mais nous devons encore travailler », a fait savoir Paule Avomo Assoumou.  

Bertrand TJANI

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