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Cameroun : le Dg de la Cnps planche sur les détails de la valorisation de certaines pensions

C’est à travers une sortie au poste national de la Cameroon Radio Television que Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame a effectué, ce 22 juillet à Yaoundé.

Le  président de la république a procédé, le 08 juillet 2020, au relèvement des pensions de retraite, de vieillesse et de décès. De manière concrète, quelle est l’impact de cette revalorisation pour les bénéficiaires de chaque catégorie ?

Concrètement le mode de l’impact est assez vaste. Il comporte beaucoup de choses. En terme concret, les pensionnés verront simplement que le niveau de leurs pensions a augmenté de 20%. Un exemple caricatural. Celui qui gagnait 100 Fcfa aura 120 Fcfa, etc. Il faut dire que 20%, c’est une augmentation très significative. L’impact sur leur vie est simplement l’amélioration de leurs conditions de vie. Cela signifie qu’ils pourront davantage accéder aux marchés, aux produits, aux médicaments, bref être plus à l’aise dans la vie quotidienne, parce qu’ils auront plus de moyens.

De quel poids pèse cette décision du Président de la République dans les caisses de la Cnps ?

Une évaluation à date de 15 milliards Fcfa est ce qu’il faudra débloquer, pour assurer cette augmentation. C’est dans les missions de notre institution de pouvoir assumer ce type de charge, d’augmentation, telle qu’elle a été faite récemment.

On a observé depuis un certain temps la disparition des tentes devant les bâtiments de la Cnps pendant la période de paye. On note aussi la fin de récrimination dans le payement des pensions. Quelle est l’ensemble des mesures prises par votre institution, pour améliorer la prise en charge des pensionnés ?

D’ores et déjà, nous avions pour ambition dès le début, de supprimer totalement ces longues et pénibles attentes de pensionnés autour des guichets. Ca faisait foule, beaucoup d’évènements et malheureusement, cela causait beaucoup de désagréments aux pensionnés qui ne le méritaient pas. Ce n’était pas fait exprès de les maintenir là. Mais à ce moment, les conditions de paiement ne le permettaient pas. Après l’évolution de notre organisation, nous avons pu réussir cet objectif. Concrètement, cela s’est fait en plusieurs phases. Tout d’abord, il fallait mettre l’argent de côté et faire des économies budgétaires, qui permettent de faire face à tout moment à la demande de paiements. Ce n’était plus un privilège de recevoir sa pension, mais c’était tout à fait dans l’ordre des choses d’être payé. Donc, il y n’avait plus de raison de se bousculer, parce qu’on est certain d’être payé. La deuxième chose, c’est qu’il a été opéré une décentralisation des paiements. Cela signifie que les paiements ne se faisaient plus nécessairement au niveau des guichets, qui étaient très peu par rapport à l’ensemble des pensionnés.  Nous avons éclaté autant que possible cela. Nous avons sollicité les banques, les établissements de micro crédits, toutes les institutions financières qui pouvaient réaliser ses paiements. Alors, les pensionnés n’avaient plus à venir auprès des caisses. Par exemple, si vous êtes dans un village, vous avez le chef-lieu de l’arrondissent, du département ou même de la région. Sur place, dès lors qu’il y avait une institution bancaire et financière, les pensionnés pouvaient recevoir leurs paiements. La troisième chose que nous avons faite, c’était de simplifier les procédures de paiements à la fois dans la demande de paiement et dans le paiement. La demande signifie que le pensionné n’avait plus à faire plusieurs tours dans nos services, pour solliciter le paiement des pensions, se faire rejeter les dossiers tous les jours, parce qu’il manquait une pièce ou alors, parce que c’était simplement mal fait. C’est ainsi que nous sommes partis d’un portrait d’une quinzaine de pièces à trois pièces, aujourd’hui. Dans nos systèmes d’informations, nous avons toutes les informations qui leur concernent. Le dossier est très simplifié. Il est très facile de demander sa pension et de l’obtenir par conséquent. Dans le paiement, nous pouvons dès le mois suivant votre départ à la retraite assurer votre pension. Le pensionné peut être payé même s’il n’a pas un compte bancaire. Nous avons ce qu’on appelle le portemonnaie électronique. Vous pouvez avoir une carte bancaire prépayée que vous utilisée dans les distributeurs des banques. Depuis quelques mois, vous pouvez être payé par mobile money. C’est dire que les modalités de payement sont extrêmement simplifiées. Il n’y a plus aucune raison de déambuler devant le guichet. Le paiement étant quelque chose d’holistique, nous ne nous sommes pas contentés des conditions de paiements. C’est ainsi que par exemple, nous avons mis en place avec certains de nos partenaires, aussi bien au niveau des télécom que de ceux qui vendent divers produits en ville, les possibilités de faciliter la vie de nos pensionnés. Pour les télécom, ils peuvent avoir un bonus des crédits de téléphone. Par exemple, si vous souscrivez à 10000 Fcfa, vous pouvez recevoir un crédit de 12000 Fcfa. Nous avons également les conventions avec les grossites en ville. Si vous voulez acheter du riz, du haricot, du savon, vous l’obtenez sans payer toute suite. D’abord, vous le prenez avec un rabais important, qui peut aller jusqu’à 20%. Les états sont envoyés à la Cnps, qui précompte dans leur pension pour payer 30 jours après le fournisseur. Ils ont des éléments de facilitation de leur vie, de sorte qu’ils sont totalement à l’aise.

C’est un allègement concret des conditions de vie de vos pensionnés, mais en quel terme se déclinent les projets que vous nourrissez pour améliorer davantage la condition du bénéficiaire de vos prestataires ?

Les améliorations sont toujours possibles. C’est pourquoi nous sommes toujours à la recherche et à leur écoute. C’est eux qui nous disent les choses qui les embêtent. Il y a quelque temps, il m’est revenu que plusieurs pensionnés demandaient la mesure dans laquelle la Cnps pouvait les aider à réaliser des projets. Nous sommes en discussion à la fois avec des promoteurs de projets et des cabinets d’experts, pour pouvoir organiser des séminaires d’appuis à certains des pensionnés, qui le voudraient pour réaliser des projets d’agriculture. Nous ne finançons pas leurs projets, nous les aidons à réaliser leurs rêves. Vous rêvez d’avoir un poulailler, vous allez payer une étude auprès d’un expert qui vous prendrait beaucoup d’argent. La Cnps peut appuyer cela. On va faciliter par nos contacts la formation, l’assistance, et autres. Nous prenons en charge 50% de leur frais médicaux. Ce qui rentre dans leur prise en charge.

Est-ce que le déplafonnement des pensions retraite est définitivement réglé, aujourd’hui ?

La question de plafonnement, elle, est plus technique que politique. D’abord, le déplafonnement est déterminé par les résultats d’une étude … C’est une étude scientifique, qui nous permet de situer le niveau du plafond admissible. Mais, qu’est-ce que le plafonnement en réalité ? C’est un niveau auquel nous plaçons le curseur des revenus. Pour l’instant, par exemple, c’est 750.000. Sur la base de ce seuil, nous prélevons les cotisations. Si vous gagnez 1.000.000 Fcfa par mois, aujourd’hui, le plafonnement est de 750.000 Fcfa. Donc, les cotisations que vous versées sont de 2,8% que nous prenons dans votre salaire. C’est sur 750.000 Fcfa et non sur 1.000.000 Fcfa…

Propos recueillis par la Crtv

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