
Face à l’engorgement des services liés à la digitalisation, le Ministre des Transports annonce des mesures drastiques, pour fluidifier la délivrance des permis de conduire et cartes grises.
Au Cameroun, des centaines de milliers d’automobilistes sont confrontés depuis plusieurs mois à un véritable parcours du combattant pour obtenir leurs titres de transport, notamment les permis de conduire et les cartes grises. Cette situation, qui pénalise gravement les usagers, est la conséquence directe d’un engorgement massif des services, provoqué par la digitalisation des procédures.
Face à cette crise, le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, a pris des mesures correctives majeures, applicables dès le 1er juillet 2025. Ces dispositions visent à mettre fin aux longues attentes et à restaurer la confiance des usagers dans le système [3].Selon les informations du ministère, ces nouvelles mesures incluent :
•L’approvisionnement régulier et suffisant en supports sécurisés pour la production des titres, afin de suivre le rythme accru généré par la digitalisation.•Le renforcement du dispositif technique d’impression, permettant une production continue, 24 heures sur 24, dans tous les centres concernés.
•Le traitement effectif de toutes les demandes en attente, qu’elles aient été déposées sous l’ancien ou le nouveau système numérique.
Une source proche du dossier a confié que « Avant la réforme, les centres physiques n’étaient capables de traiter qu’environ 2 000 à 3 000 demandes par jour, limitées par les contraintes matérielles et humaines.
Avec la plateforme en ligne, ce volume a littéralement explosé, atteignant plus de 15 000 requêtes quotidiennes pendant les premières semaines suivant le lancement. Une capacité inédite, mais qui a rapidement mis à mal la chaîne logistique, notamment l’impression et la livraison des documents physiques. »
Avec ces mesures annoncées, le gouvernement camerounais espère non seulement rattraper le retard accumulé, mais aussi instaurer un système plus fiable et plus rapide à long terme, garantissant ainsi un service de qualité aux usagers et une meilleure fluidité dans la délivrance des titres de transport.
Gérald Nyatte