La plateforme qui a tenu la première assemblée générale, le 22 juillet 2022 à Yaoundé, vise à consolider le vivre ensemble entre les Camerounais de l’intérieur et de la diaspora.
Dans un contexte dans lequel le peuple camerounais est de plus en plus divisé du fait du repli identitaire, il était de bon ton qu’il se réconcilie avec son histoire. C’est dans cette logique que s’inscrit la jeune et dynamique Association histoire du Cameroun (Ahc), qui à travers ses idéaux, entend consolider le vivre ensemble entre les camerounais de tous bords et même de la diaspora.
En effet, la cérémonie d’ouverture de cette assemblée générale a permis à cette association qui est ouverte à tout camerounais de bonne foi de se dévoiler au grand public. Dans son discours de circonstance, le président, François Bikoro a signifié que trois raisons essentielles motivent la création de cette association apolitique à savoir : susciter une réminiscence afin que les enfants du Cameroun se réconcilient entre eux ; aider les amis du Cameroun, c’est-à-dire ceux qui apportent de l’aide à mieux nous accompagner en s’adaptant à notre milieu ; restaurer la place du Cameroun à travers son identité qui doit être connue. « Il est question, dans le cadre de notre association que nous parlions du Cameroun à nos frères et sœurs de la diaspora. Qu’on leur dise que c’est eux le Cameroun », a renseigné le président, François Bikoro.
Objectif recherché
L’objectif de l’association est de rassembler les fils, filles et amis du Cameroun. Cela passe nécessairement par la promotion de l’identité de ce pays qui est une Afrique en miniature aux fins de renforcer les liens de solidarité, de fraternité et de cohésion sociale entre tous ses dignes fils. De par sa composition, l’Association histoire du Cameroun reflète déjà la diversité du Cameroun qui est véritable richesse à explorer et à mettre en valeur. Les membres de cette entité associative se recrutent dans toutes les composantes sociologiques du pays et appartiennent à plusieurs corps sociaux. Une preuve par quatre qu’il s’agit d’un regroupement qui fait une fine fleur au vivre ensemble constamment remis en question dans notre pays. Le président de l’Association, François Bikoro a profité de cette tribune pour rendre un vibrant hommage à Maguybel Belinga, qui a eu la lumineuse idée de mettre sur pied un pont entre la diaspora et son pays natal. Cet acte de la fondatrice Maguybel Belinga apprécié à juste titre par le président de l’Ahc, témoigne à suffisance la volonté réelle des enfants du Cameroun à se mettre ensemble.
Il est question à travers cette association, d’amener tous les camerounais surtout ceux de la diaspora à mieux revisiter l’histoire de leur pays afin de consolider leur attachement à ces idéaux qui sont la paix, le travail et la patrie. Fondamentalement ancrée dans le futur, l’Association histoire du Cameroun dans l’optique d’atteindre ses objectifs va engager un plaidoyer auprès des institutionnels pour que dans les programmes éducatifs soient rappelés les actes de bravoure de certains camerounais qui ont marqué l’histoire du pays. Le président de l’Ahc a, cet effet, pris solennellement l’engagement de prendre son bâton de pèlerin accompagné des autres membres afin de faire ce plaidoyer auprès des administrations du Cameroun afin que son patrimoine historique soit valorisé pour le bien de tous ses fils qui se sentiront davantage intégrés.
« Ce qui nous a motivé, c’est la prise en considération des appels lancinants de la population qui demandait qu’on se remette tous en selle pour ne pas tomber dans l’escarcelle de tout ce que le monde vit aujourd’hui. Nous avons estimé que nous les enfants du Cameroun, devons montrer la photographie, ce dont nous sommes capables de faire. Il y a ceux qui avaient perdu la notion du vivre ensemble. Nous sommes ici avec toutes les composantes sociologiques du pays pour dire à la Nation camerounaise, que nous sommes ensemble. Et surtout, que nous allons ensemble revisiter ce qui semble nous diviser à savoir, l’interprétation de l’histoire du Cameroun », a fait savoir le président de l’association.
Bertrand TJANI