
Il est question d’accentuer la politique d’intervention spécifique dans les régions classées « zones économiquement sinistrées ».
C’est l’une des perspectives envisagée au terme de la synthèse globale issue de la situation de référence de l’état du réseau routier au cours des travaux de la Conférence annuelle des services centraux et déconcentrés du MINTP, exercice 2025.

De la présentation faite par M. Takuete Donnat, Directeur Général des Études techniques, il ressort que l’état d’une route bitumée s’évalue à travers deux types de paramètres : sa portance qui se caractérise par la déflexion et son état visuel qui se caractérise par trois types de dégradations. Une combinaison de la déflexion et de l’état visuel suivant un algorithme permet de caractériser l’état de la route bitumée, l’uni et la vitesse praticable interviennent à ce niveau pour traduire le niveau de confort offert par la route à l’usager.

Sur un tout autre plan, et dans la même lancée, l’état d’une route en terre s’évalue pour sa part à travers: le niveau de gravité (ampleur et l’étendue) de quatre principales dégradations : les déformations, les ravines, les ondulations et les nids de poule. Les points critiques (Bourbiers, effondrement d’ouvrage, etc.) peuvent dégrader l’état global d’une section de route sans le définir.
Il ressort de la présentation faite que le réseau routier se présente comme suit : s’il est vrai qu’au 31 décembre 2024, le réseau routier enregistre un linéaire en terre de 111 297,06 km sont 999,80 km font l’objet de travaux de construction ou de bitumage, auxquels s’ajoutent 39,6 km d’autoroute, ceux-ci dans la cadre de la phase 2 de l’autoroute Douala-Yaounde et d’un linéaire bitumé de 10 575,94 dont 283,76 km font l’objet des travaux de réhabilitation ou de reconstruction; il n’en demeure pas moins que les régions du Nord-ouest, du Sud-ouest et de l’Extrême-nord contribuent de part leur positionnement à la dépréciation de l’état global du réseau routier. L’état du réseau routier est en outre impacté par l’état des routes en terre dont le linéaire représente 91,60% du linéaire global du réseau.
Il ressort de la présentation faite que le réseau routier se présente comme suit :
La région de l’Adamaoua comptabilise : 1 374,22 km de routes nationales, 960 km de routes régionales et 6 574,09 km de routes communales soit un total de 8 908,31 km.
La région du centre 70,60 km d’autoroutes, 1 272,95 de routes nationales, 2 895,74 de routes régionales et 17 110,52 de routes communales soit un total de 21 349,81 km
Le réseau routier de la région de l’Est se présente comme suit : 1 666,08 de routes nationales, 1 643,66 de routes régionales, 10 091,40 de routes communales pour un linéaire total de 13 401,14 km.
La région de l’Extrême-nord compte 576,51 km de routes nationales,1 854,18 de routes régionales et 19 524,56 km de routes communales soient un total de 21 955,25 km.
Le linéaire total de routes de la région du Littoral se présente ainsi qu’il suit : 335,85 km de routes nationales, 1 112,44de routes régionales, 6 303,19 de routes communales pour un linéaire total estimé à 7 751,48 km.
Le linéaire du réseau routier de la région du Nordse décline ainsi : 1 058,19 km de routes nationales, 1 349,91 de routes régionales, 8 451,28 de routes communales soient 10 859,38 km au total.
Région du Nord-ouest : 495,09 km de routes nationales, 794,88 km de routes régionales, 9 224,89 de routes communales pour un total de 10 514,86 km.
Le détail du linéaire de la région de l’Ouest se présente comme suit : 338,44 Lo de routes nationales 1 410,70 km de routes régionales 9 105,18 km de routes communales pour un total de 10 854,32 km.
Le réseau routier de la région du Sud est détaillé comme suit 38,50 km d’autoroutes, 1 358,06 km de routes nationales 1 277,64 km de routes régionales 8 240,15 km de routes communales pur un linéaire total de 10 914,35.
Dans le Sud-uest on enregistre 911,87 km de routes nationales, 542,42 km de routes régionales, 3 909,82 de routes communales pour un linéaire total de 5 364,11 km.
Au terme de l’exposé et dans la poursuite de l’atteinte des objectifs assignés à la politique routière dans le cadre de la SND30, il est nécessaire : d’intensifier la politique de veille permanente et d’entretien préventif des routes, afin de prévenir leur détérioration ; d’améliorer la qualité des interventions sur les routes en terre à travers notamment une maturation de projet axée sur la durabilité et la pérennité des investissements. En effet, ces routes affectent négativement l’état global du réseau routier du fait de leur vulnérabilité aux intempéries, qui les dégradent rapidement, réduisant ainsi leur durée de vie ; de maintenir une politique d’intervention spécifique aux Régions du Nord-ouest, du Sud-ouest et de l’Extrême-nord, du fait de leur statut de «zone économiquement sinistrée» et de mettre en place des mécanismes de financements innovants pour nos projets routiers.
Source : celcom Mintp