L’approbation officielle lui a été donnée par les autorités camerounaises pour la construction de cette deuxième usine dans le pays.
Le projet, qui sera déployé à Yaoundé, représente un investissement de 88 milliards de francs CFA et prévoit une capacité identique à celle existante. Selon Aliko Dangote, « Ce projet vise à anticiper une nouvelle augmentation de la demande de ciment au Cameroun et en Afrique centrale ». Une fois achevée, cette nouvelle usine pourrait bien redistribuer les cartes dans l’industrie du ciment au Cameroun, un secteur déjà très compétitif, mais jusqu’ici dominé par Cimencam, avec une capacité de production actuelle de 2,2 millions de tonnes, qui devrait passer à 2,5 millions. Selon les données de 2014, la demande de ciment était évaluée à plus de 3 millions. «Nous avons récemment obtenu la validation pour la deuxième usine au Cameroun, c’est le projet sur lequel nous travaillons actuellement, en plus de notre usine existante», a déclaré Aliko Dangote. Cette autorisation des autorités devrait sans doute accélérer la mise en œuvre de ce projet, initialement annoncé en 2015 pour une durée de 20 mois par Aliko Dangote, PDG du groupe éponyme.
Il faut souligner que, pour le premier semestre 2024, la filiale camerounaise du groupe nigérian a commercialisé 712 100 tonnes de ciment, enregistrant une hausse de 1,4 % par rapport à la même période de l’année précédente, selon les données non auditées de l’entreprise. Aussi, Dangote estime le marché du ciment à plus de 2 millions de tonnes. Ainsi, le groupe entrevoit également consolider sa marque en Afrique avec comme cible principal, la Côte d’ivoire.
Ernesthine BIKOLA
