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Cameroun : la crédibilité du COMICA remise en cause une nouvelle fois

La candidate Marie Ange Ndjock, a accusé le comité d’organisation de Miss Cameroun de corruption ce 20 octobre 2021, sur les réseaux sociaux.

Après sa déchéance pour le compte des candidates de la région du centre, la candidate numéro 24 n’a pas pu retenir ses émotions et en veut au comité d’organisation de l’élection miss Cameroun (Comica).

En effet, la candidate déchue faisait partie des candidates pour représenter la région du Centre à la grande finale de Miss Cameroun. Le weekend dernier, Marie Ange Ndjock a défilé sous le numéro 24 et était bien supportée via les réseaux sociaux. En direct, elle a été étonnée de ne pas empocher la couronne régionale au détriment d’une autre.

C’est ainsi qu’elle a réalisé une vidéo pour exprimer sa déception à l’endroit du Comité d’organisation de cette élection nationale : « Je ne sais pas combien on vous a donné, mais moi je pensais compter des milliards, mais vous ne les méritez pas. Je pensais à vos locaux très sales où vous nous imposiez la propreté et pourtant vos bureaux sont très sales et immondes. Je me suis assise sur vos chaises avec humilité mais vraiment mes fesses se sont salies dessus. », S’est-elle ainsi exprimée.

 Une déclaration qui continue de faire mouche sur la toile après des nombreux scandales qu’a connus le Comica entre les éditions de 2016 et 2018. Visiblement face à ces échecs, le gouvernement à travers le ministère de la Culture a décidé de reprendre en main l’organisation de ce concours qui est la vitrine de la culture camerounaise.

Il faut dire qu’au fil des années, l’image de cette compétition censée valoriser les valeurs de la femme camerounaise s’est écornée, devenant un rendez-vous incontournable de la presse à scandales. Audrey Aboula, première dauphine de l’édition 2016, se souvient encore de sa participation à cette élection, qu’elle racontait en janvier dans un livre intitulé Une dauphine dans un monde de requins. Abus en tout genre et promesses non tenues constituent selon elle le quotidien des lauréates de cette compétition. « Ce qu’on vous présente lorsque vous vous lancez dans cette compétition est très loin de ce que vous découvrez par la suite, explique-t-elle à Jeune Afrique : une organisation désastreuse au cours de laquelle les droits de la femme, qu’on est pourtant censé mettre en valeur, sont bafoués », ajoute-t-elle. « Demandez au Comica où est passée la voiture qui était promise à la gagnante ? Et je ne parle pas des autres lots. Quant au salaire imaginaire… », a énumèré une autre lauréate, sous couvert d’anonymat.

Lors de l’édition 2018, une candidate a porté plainte pour fraude contre le comité d’organisation. « Les faits se sont produits en direct à la télévision nationale. La candidate portant le numéro 20 a été appelée à monter sur scène pour la dernière étape du concours, mais elle ne s’est jamais présentée. Après la cérémonie, elle a affirmé avoir été bloquée dans les coulisses et remplacée par une autre candidate », ajoute le journaliste culturel Serge Nkepseu.

En rappel, Miss Cameroun est un concours de beauté national qui élit chaque année une jeune femme camerounaise. La toute première édition de la compétition est organisée en 1960. Après plusieurs dizaines d’années d’inertie, le concours est relancé en 2002 sous l’égide du Comité d’organisation Miss Cameroun (Comica).

Depuis 2013, la gagnante du concours Miss Cameroun est qualifiée pour le concours Miss Monde. Et en décembre 2018, cette compétition est devenue une propriété de l’Etat du Cameroun par le biais du Ministère des arts et de la culture.

Aubin BEKONDE

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