La Présidente du Conseil d’administration de la Société coopérative des acteurs de la filière maïs de Batchenga a exprimé sa doléance lors de la table-ronde que le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a organisée, le 30 juin dernier à Yaoundé, en prélude à la Journée internationale des coopératives célébrée, le 1er juillet 2023.
« Il y a un problème de compréhension, il y a un véritable problème de sensibilisation au niveau des producteurs, parce que créer une entreprise dans le monde rural n’est pas une chose facile. Quand on parle de coopérative agricole, ça signifie que c’est une entreprise qu’on veut créer au niveau du monde rural. Les gens ont des difficultés et pour les résoudre, il faut qu’ils se mettent ensemble à travers une coopérative.
C’est pourquoi il faut quelqu’un qui montre le chemin. l’État, à travers le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, a fait ce travail-là. Les principales difficultés, c’est que d’abord, nous les producteurs sommes indisciplinés. C’est l’Assemblée générale qui est l’organe suprême d’une coopérative.
A un moment donné, lorsqu’on parle de la gouvernance, les administrateurs sont obligés de prendre leurs responsabilités, pour atteindre les objectifs. Pour notre cas, nous faisons dans le maïs à Batchenga. Au village par exemple, il y a également un problème foncier. Lorsqu’il n’y a pas de terres, on ne peut pas produire.
C’est encore plus difficile lorsqu’il faut étendre les superficies. C’est pourquoi il faut accompagner les producteurs. Il faut que l’État résolve les problèmes fonciers surtout pour le cas des femmes que nous sommes. Je n’oublie pas le financement des activités dont nous avons également besoin.
Il faut aussi assainir ce secteur, parce qu’il y a des gens qui ont des coopératives dans les malettes et qui ont curieusement des financements de l’État contrairement aux acteurs sérieux. Pour que les coopératives soient un levier de développement de l’économie, nous avons véritablement besoin de l’accompagnement de l’État. C’est très important ».
Propos recueillis par Bertrand TJANI