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Cameroun : la construction de la section routière Ndjole-Mankim accuse des retards

Le rythme des travaux, sur un linéaire de 36,7 km, ne donne pas à caresser l’optimisme relatif à l’achèvement du projet dans les délais, par l’entreprise frappée par 05 mises en demeure.

Comme sur le lot Ntui-Ndjolé, les problèmes sont quasiment les mêmes s’agissant des ressources humaines, matérielles et l’organisation de l’entreprise en charge des travaux, China Railway 20 Bureau Group Corporation.
Au cours de la réunion qu’il a présidé après avoir parcouru l’itinéraire Ndjolé-Mankim quasiment désert, le Ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a exprimé le manque à gagner causé par les lenteurs observés dans la réalisation des travaux sur cette route.


Sur le site, les travaux s’effectuent en discontinue et seuls 16 ouvrages hydrauliques sont achevés sur un total de 51.
Touchant les ouvrages d’art, le projet prévoit la construction de 04 ouvrages d’une portée totale de près de 100 ml; les travaux y afférents ne sont pas réalisés. Ces dernières semaines, l’entreprise a entamé les travaux de réglage de la plateforme, d’exécution des couches de forme, de poursuite des travaux de terrassement et de purge des mauvais matériaux. Elle a également poursuivi les travaux de construction des ouvrages hydrauliques. Toutefois, ses difficultés d’approvisionnement en carburant ne lui permettent pas de se déployer convenablement.

Le taux d’avancement physique des travaux est de 24,80 au 30 mai 2023, pour une consommation des délais de 79,58%.

Difficultés

Dans l’ensemble, les problèmes recensés dans l’exécution de ce projet sont, entre autres, liés à l’approvisionnement en ciment et gravier, la faible mobilisation pour la construction des ouvrages hydrauliques, les retards dans l’achèvement des études d’exécution des ouvrages, la faible mobilisation pour l’exécution des travaux des terrassements par rapport aux projections du 23 décembre 2023, la mauvaise planification des travaux de purge qui s’exécutent actuellement dans des zones, les retards dans le démarrage des travaux de construction des ouvrages d’art et les faibles capacités humaines et logistiques de l’entreprise.


Le chef de la mission de contrôle a fait remarquer que l’exécution des travaux de la section Ndjolé-Mankim ont été perturbés par la démobilisation des ressources humaines et équipements au profit de la section Ntui-Ndjolé. Les travaux sont exécutés par l’entreprise, pour un montant de 20 121 806 822 Fcfa Ht soit 23 995 254 636 Fcfa Ttc.


L’entreprise, au cours de la réunion présidée par le maître d’ouvrage, a présenté quelques mesures qui permettront d’accélérer le rythme des travaux, notamment la mobilisation d’autres engins et le démarrage, dans quelques jours, des travaux de construction des ouvrages d’art. Elle compte démarrer les travaux de la couche de base, avec la production de la carrière de Yalongo, même s’il est encore difficile d’évaluer la production du matériau destiné à ce type de prestation.

En rappel, l’entreprise est sur le terrain depuis octobre 2021 et a déjà reçu cinq mises en demeure dont l’évaluation n’a pas donné satisfaction. Au demeurant, la capacité de l’entreprise à s’organiser de manière efficace est fortement mise en cause.
Sur un tout autre plan, la gestion et la qualité du personnel de l’entreprise constituent une préoccupation majeure pour le maître d’ouvrage depuis le début du projet.


Prenant la parole, l’honorable Moustapha Kaigama, député, a fustigé la désinvolture de l’entreprise et les désagréments causés par les retards dans la réalisation de projet fort salué par les populations.

Source : Celcom MINTP

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