La nouvelle cuvée de spécialistes du recouvrement forcé des cotisations sociales a sacrifié au rituel de la prestation de serment qu’exige la fonction, le 16 juin 2021 à Douala.
« Je le jure ». Tel est le rituel auquel se sont prêtés 27 agents de la Cnps – la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale au Tribunal de Première Instance de Bonanjo à Douala, région du Littoral, le 16 juin 2021. Ces cadres et chefs de centres de la Direction régionale du Littoral et du Sud-Ouest ont ainsi prêté serment en qualité de nouveaux agents de poursuites et d’exécutions forcées à l’esplanade dudit tribunal. C’était sous le regard bienveillant et admiratif des parents, conjoints, amis et enfants, venus témoigner aux uns et aux autres leur soutien.
« C’est l’occasion de remercier la haute hiérarchie, pour cette autre marque de confiance nous permettant de contribuer plus efficacement au recouvrement des créances », a tenu à saluer, hors de la salle d’audience, l’initiative du top management, Béatrice Saïda, chef de centre de Douala-Bonanjo. L’audience civile solennelle a démarré, sous la conduite du Président du Tribunal de Première Instance de Bonanjo, qu’accompagnaient le Procureur de la République et un greffier. Lors de la cérémonie, les attentes ont été rappelées à chacun des nouveaux agents de poursuites et d’exécutions forcées des créances de sécurité sociale, porteurs des contraintes délivrées par l’organisme, dans le cadre du recouvrement forcé des cotisations sociales. Afin que nul n’en ignore. Ils ont désormais la qualité, au nom du Directeur Général de la Cnps, pour l’accomplissement de tout acte prescrit par la loi, à l’instar de la notification des avis de mise en recouvrement, des avis de mise en demeure, des rapports de contrôle, la signification des contraintes et de tous les actes de procédure nécessaires pour leur exécution, tout comme le recouvrement des titres impayés.
De quoi amener Herminette Yatchou, de la nouvelle cuvée des agents de poursuites et d’exécution forcées, à « redoubler d’ardeur au travail, pour l’atteinte des résultats, dans le professionnalisme et le strict respect des procédures ». Le Drlso, Jean Paul Biboum, quant à lui, est très optimiste : « Cette nouvelle cuvée, constituée d’expertises diversifiées, viendra combler définitivement l’insuffisance en acteurs techniques opérationnels, tout en contribuant à l’intensification des actions en recouvrement forcé et encaissement des recettes auprès des employeurs, dont la dette tourne autour de 101 milliards de Fcfa à la Drlso, dont 20% seulement encadrée par un moratoire, et également les travailleurs et clients inactifs débiteurs des prestations sociales indûment perçues de l’ordre de 200 millions Fcfa ». Faut-il le relever, les promus doivent maintenant travailler avec discrétion, probité, intégrité et efficacité. Pour ne pas être exposés à de lourdes sanctions, en cas de malversations financières ou de manœuvres interdites par les procédures. Avis donc !
Bertrand TJANI