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Cameroun Jif 2025 : une valeureuse dame du Ministère des Travaux Publics parle…

Le Pr Corine Esse, Chef de la Cellule de communication au Ministère des Travaux Publics, et enseignante à l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication, était, récemment, l’invitée de la Cameroon Radio Television. Cette dynamique dame au verbe léché intervenait dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme dont le clou des activités est prévu pour le 08 mars 2025. A lire absolument !

Pr bonjour ! Comment allez-vous ?

Je vais très bien, aussi bien que nos différents chantiers.

A quelques jours de la célébration de la Journée internationale de la femme, est-ce que vous sentez la fièvre de l’événement monter?

Oui! La fièvre monte, parce que nous sommes en plein dans les préparatifs. Nous avons des activités qui vont nous permettre de marquer l’événement et surtout d’apporter notre contribution à l’autonomisation de la jeune fille et de la femme. Plus les jours avancent, plus on sent tout ce que nous avons préparé véritablement prendre corps.

Comment comprendre le thème : « Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation »?

Disons que c’est un thème qui est assez logique lorsqu’on connait un peu les thématiques qui sont très souvent abordées à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Nous sommes rendues à la 40e célébration. C’est un thème qui nous interpelle surtout dans l’autonomisation de la nouvelle génération. Au-delà de la femme, on évoque la fille en ce sens que nous avons un devoir d’encadrement sur cette nouvelle génération, sur les filles. Nous devons poursuivre ce travail d’égalité de droits, de genres, d’autonomisation surtout dans une société où les défis sont assez nombreux, qu’il s’agisse de la lutte contre la pauvreté, de l’industrialisation. Donc, les questions liées à l’autonomisation de la femme et de la jeune fille sont véritablement bien placées ; elles cadrent bien avec nos politiques publiques en matière d’égalités et de droits de la femme.

Les femmes qui font le Btp, y en a-t-il assez au Cameroun ?

J’aimerais d’abord dire que sur les images (Vidéo : Ndlr), ce sont des dames qui travaillent au Laboratoire de la Direction générale des Études techniques; elles y sont tous les jours; elles nous ont fait le plaisir d’arborer ces tenues pour que nous ayons ces images-là. Les femmes dans le Btp, il y en a peut-être pas assez. Ce n’est pas la particularité du Cameroun. C’est une question qui est soulevée à plusieurs niveaux dans des instances internationales et qui sont appropriées pour la lutte pour les droits de la femme. Au Cameroun, il y en a à tous les niveaux. Il y en a peut-être pas encore assez. D’où, les choix que nous avons faits dans nos activités et qui ont pour but d’encourager la participation des femmes et même l’émancipation des femmes dans ces domaines-là qui concernent l’ingénierie et les métiers du bâtiment et travaux publics.

Au Ministère des Travaux Publics, qu’est-ce qui est fait concrètement, pour valoriser les femmes ?

La première marque de valorisation des femmes, c’est d’abord la reconnaissance d’un faire valoir, qui se manifeste à travers des postes de responsabilités. Nous avons quatre valeureuses dames qui ont rang de directeurs ; nous avons plus d’une vingtaine de dames, qui ont rang de sous-directeurs dans les services centraux ; nous avons plusieurs femmes qui sont déléguées départementales ; il y a des chefs de services; sur les différents chantiers, il y a des femmes qui sont sur des domaines divers. Mais, nous notons que ce ne sont pas encore des proportions acceptables et qu’il faudra surtout jouer avec la compétence, j’ai envie de dire la compétitivité, parce que dans le domaine du Btp, il y aussi ce facteur d’excellence qu’il faut primer

« Étudier et faire carrière dans les Btp au Cameroun : un avenir assuré pour la fille « . Comment comprendre ce thème, qui fait l’objet d’une causerie éducative avec les jeunes filles à Yaoundé ?

J’aimerais dire que c’est un peu là le clou de nos activités, de nos manifestations cette année et qui cadrent bien avec le thème qui concerne également les jeunes filles. Nous avons choisi d’organiser cette causerie éducative au Lycée général Leclerc et qui concerne les jeunes filles des lycées environnants, qu’il s’agisse des lycées de Ngoa Ekellé, de Nsam-Efoulan. Nous bénéficions du soutien de la Délégation départementale des Enseignements secondaires. Madame le Proviseur du Lycée Leclerc a bien voulu marquer son accord, pour que cet échange puisse se faire. Dans notre panel, nous avons des profils divers et de différentes générations. Nous avons tenu à faire participer à ce panel, une étudiante de l’Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics. Le but, c’est surtout de susciter le rêve. On parle bien d’un avenir assuré. C’est-à-dire que lorsqu’on embrasse les métiers du Btp, il n’y a aucune chance que vous ne soyez pas occupée, que vous n’ayez une occupation qui valorise; quelque soit le niveau, qu’il s’agisse des métiers qui sont considérés comme des métiers secondaires ou bien même des métiers liés à l’ingénierie de conception. C’est donc un grand rendez-vous pour nous. Nous allons à la rencontre de la nouvelle génération. Nous allons lui expliquer comment embrasser une carrière dans le Btp ; quelles écoles il faut faire et puis, ce que ça donne à la fin. C’est à travers les dames qui seront présentes et qui sont présentes sur divers points qui concernent les Btp.

A quels niveaux placer les femmes dans l’exécution des projets au Ministère des Travaux Publics ? Un chiffre ?

Il est difficile, pour moi, de parler de chiffre, parce qu’il y a plusieurs plans. Il y a la conception, il y a les études, il y a l’exécution. Donc, il est difficile, pour moi, de donner un chiffre comme ça ; je ne le ferais pas pour vous faire plaisir. Mais, je vous rassurerais surtout de ce qu’à tous les niveaux, qu’il s’agisse de l’étude, qu’il s’agisse de la conception, qu’il s’agisse de l’exécution, vous trouverez des femmes. Peut-être pas à des proportions que nous souhaitons voir et c’est ce qui justifie d’ailleurs les manifestations, parce que nous recherchons évidemment à atteindre un objectif, c’est-à-dire une certaine égalité pas dans la répartition des postes forcément, mais surtout dans la représentativité.

L’apothéose des activités, c’est le 08 mars. Avez-vous déjà votre pagne ?

Ah oui! J’ai mon pagne. Il est déjà cousu. Chaque année, nous bénéficions des largesses de Monsieur le Ministre des Travaux Publics, qui prend non seulement la peine de nous en donner, mais qui nous permet d’en donner à des femmes reporters journalistes avec lesquelles nous travaillons tous les jours. Donc, moi, j’ai ma tenue et je serai fière de la porter, parce qu’à travers le port du pagne, je manifeste aussi mon attachement aux politiques publiques. En même temps, je n’aimerais pas réduire le pagne à tout ce que l’on pense. Le pagne reste un signe de manifestation, qu’il s’agisse de joie ou de tristesse dans nos sociétés africaines. Lorsqu’on a des mariages et autres, on arbore le pagne. Pourquoi, à une occasion comme le 08 mars, on ne porterait pas un pagne ? Je le porterais fièrement dans tous les cas.

Que dites-vous des femmes qui ne reçoivent pas des pagnes de leurs époux ?

Je dirais que c’est de leur droit, parce qu’avec le pagne, on se sent dans la manifestation. Je vous ai pris l’exemple de notre quotidien. Lorsque nous avons nos manifestations à la maison, nous arborons le pagne. Et, quand nous n’avons pas le pagne, évidemment nous nous sentons lésées. C’est de leur droit, mais en même temps, j’aimerais leur dire que cette manifestation ne se résume pas à un pagne. C’est davantage ce que nous faisons au quotidien pour accentuer l’autonomisation de la femme qui est plus valorisant.

A cette occasion, nous avons des séances de counselling, pour quiconque aimerait se lancer dans un projet de construction de bâtiment, qu’il s’agisse de logement d’habitation ou de logement locatif. Nous vous attendons. Ce sera de l’ingénierie au féminin. Le rendez-vous, c’est pour les journées de mercredi et jeudi. C’est à l’esplanade de la Délégation Régionale des Travaux Publics, (située vers le Lac municipal : Ndlr).

Décryptage, Bertrand TJANI

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