La 37e session ordinaire du Comité interministériel des infrastructures ferroviaires, tenue, le 27 octobre 2021 à Yaoundé, sous la présidence du Ministre camerounais des Transports, a permis aux membres de présenter les réalisations du secteur.
Le Ministre camerounais des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, a présidé la 37e session ordinaire du Comité interministériel des infrastructures ferroviaires (Comifer), tenue, le 27 octobre 2021 à Yaoundé. Cette traditionnelle rencontrea ainsi permis de procéder à la revue des avancées observées dans le secteur depuis la précédente session.
« La mise en service du Train express tant attendu ainsi que la mise en exploitation des quatre locomotives de l’Etat, depuis le 1er juillet 2021, sont des exemples probants de l’impulsion que l’Etat entend donner à ce sous-secteur », s’est félicité le Ministre des Transports dans son exposé. En clair, a précisé le Ministre Ngallè Bibéhè, « la résolution des difficultés obérant la mise en œuvre du projet d’acquisition des 25 voitures a permis la reprise des négociations avec le groupement Cim/Ssrst, dont l’offre financière initiale a connu une fluctuation causée par l’environnement socioéconomique mondial, notamment la pandémie du Covid-19 et le facteur temps ».
Grandes réalisations
Au rang des avancés dans la réalisation des projets d’infrastructures du programme n°1, d’une part et d’autre en cours de préparation, figurent en bonne place le renouvellement des voies et ballast sur les tronçons Douala-Yaoundé et Bélabo-Ngaoundéré, la modernisation du système de signalisation, la réhabilitation des ouvrages d’art, mais aussi le développement du réseau. « De manière précise, s’agissant des projets de renouvellement de la voie dont les études de faisabilité et d’avant-projet sommaire sont désormais disponibles, je relève avec satisfaction la profondeur de leur processus de maturation », s’est dit satisfait le ministre.
Le développement du réseau national connait également des avancées significatives dans sa phase préparatoire. « J’en veux pour preuve la disponibilité des études de faisabilité des itinéraires Edéa-Kribi-Lolabé-Campo, Douala-Limbé-Idenau, et Douala-Ngaoundéré. Dans la même veine, les études pour le prolongement de la voie ferrée vers le Tchad ont été entamées depuis le mois de mai 2021 », a-t-il expliqué.
Le projet de construction de la ligne de chemin de fer entre Mbalam et le Port de Kribi, pour lequel le Ministre des Transports a signé un protocole d’entente avec des partenaires étrangers, est également en examen. « Nous sommes donc là dans une période de transition entre le programme quinquennal n° 1 et le programme quinquennal n° 2. Le lancement imminent de la phase de contractualisation de certains projets de développement du réseau va à coup sûr booster le secteur ferroviaire », espère-t-il, non sans s’appuyer sur la mise en œuvre des résolutions et recommandations formulées.
« Parmi les projets non réalisés, c’est la réhabilitation de la voie pour laquelle les études de faisabilité sont bouclées entre Douala et Yaoundé, les études détaillées sont en cours sur le tronçon Bélabo-Ngaoundéré. Il est prévu que ces projets-là surtout Douala-Yaoundé passent au conseil d’administration de la Banque mondiale d’ici la fin de l’année, pour que les travaux démarrent l’année prochaine », a fait savoir le Directeur des Transports ferroviaires, Claude Messe Ntonè.
« Le confort et la sécurité, c’est l’affaire du transport ferroviaire, tous les jours. C’est de respecter les règles, les horaires, le nombre de personnes dans les voitures, les vitesses, les règles d’utilisation du chemin de fer, la maintenance de la voie ferrée. Et, c’est ce qui se passe aujourd’hui. Et, on ne changera pas notre façon d’opérer. Il est plus conseillé aujourd’hui de prendre le train entre Douala et Yaoundé que la voiture sur route. La Coupe d’Afrique des Nations ne changera pas grand-chose », a rassuré Pascal Miny, Directeur général de la Cameroon Rail Ways (Camrail).
Bertrand TJANI