Pour résoudre ce manque, qui se résume à 75% de la demande nationale, le Cameroun a mis un accent sur la sensibilisation des potentiels donneurs.
Le don de sang n’est toujours pas une chose facile dans le territoire camerounais. En 2017, 91047 poches de sang ont été collectées contre 94873 en 2018, selon les chiffres du programme national de transfusion sanguine (Pnts).
En 2019, ce sont 103359 poches réunies pour un chiffre semblable en 2020. Suite à cette évolution, le pays est loin de remplir les besoins de la demande nationale qui sont évalués à près de 400.000 poches, d’après le Pnts. Après des enquêtes menées à bonne source, ces chiffres ont été dévoilés le 14 juin 2021, dans le cadre de la journée mondiale du donneur de sang, qui a été célébrée sous le thème « donner votre sang pour faire battre le cœur du monde ».
Pour combler ce manque, le Cameroun a mis un accent particulier sur la sensibilisation des éventuels donneurs. Le ministère de la santé publique dans les prochains jours mettra sur pied une politique infrastructurelle visant à coordonner les dons. En novembre 2020, la banque Islamique de développement avait entrepris d’octroyer un montant de 9 milliards de Fcfa pour un projet qui consistera à construire et à équiper des Centres nationaux de transfusion sanguine dans les régions.
Au Cameroun, les autorités sanitaires espèrent bien convaincre leurs concitoyens à donner de leur sang. Ce qui apparait comme un véritable défi, car il faut noter que dans le pays, ceux qui font des dons volontaires ne représentent que 10% de la population camerounaise, les donations sont très souvent effectuées par les membres de la famille.
Eric FOE