Cameroun : comment comprendre la cabale contre le président de la Fécafoot

Depuis l’ascension d’Eto’o fils à la tête de la Fédération camerounaise de football en 2021, le football locale respire de nouveau. Mais comment comprendre que depuis peu, certains présidents de clubs s’opposent sauvagement à la gestion des affaires de la fédération par l’exécutif du président et que des affaires de corruption pèsent sur la fédération. Qu’est ce qui devrait préoccuper l’opinion : la situation des présidents des clubs ou alors celle des acteurs majeurs du Football local ?
La Fédération camerounaise de football (Fécafoot) est une association regroupant les clubs de football du Cameroun et organisant les compétitions nationales et les matchs internationaux de la sélection du Cameroun. La Fécafoot, née sous l’appellation “La fédération nationale du Cameroun”, est fondée en 1959. Elle est affiliée à la Fifa depuis 1962 et est membre de la Caf depuis 1963. Plusieurs présidents se sont succédés à la tête de cette association, jusqu’à l’arrivée de Samuel Eto’o en 2021 le messie du football camerounais. Avec lui, le football local a repris vit et les joueurs sont depuis lors rentrés dans leur droit. Le président de la Fécafoot s’est insurgé il y a quelques mois contre la gestion des présidents des clubs et lors d’une des rencontres avait lancé un ultimatum « l’argent qu’on vous donne c’est pour payer les joueurs. Parce que quand vous vendez, les joueurs, ces derniers ne touchent pas leur salaire, c’est votre business. C’est comme un cheval de course, il faut bien l’entretenir, parce qu’il vous fait gagner des primes. Et dans ce cas, les joueurs vous rapportent beaucoup d’argent ». Il les avait par ailleurs invités à produire des justificatifs, jusqu’à date il n’a que six clubs qui ont justifié les 33 millions.
Cependant, la Fédération camerounaise de football a démantelé récemment un réseau de trucage de matchs. Ce réseau serait accusé de plusieurs délits graves, dont des tentatives de corruption, des menaces sur des arbitres et l’arrangement des matchs. Aussi, dans un communiqué publié et signé par son président Samuel Eto’o, cette dernière annonce avoir mis fin aux fonctions de «Liliane Ngo Mbog Binyet, qui était en charge du département marketing et responsabilité sociétale». Pour cause, des «soupçons de malversations financières» portés sur elle. Sous l’ère Seidou Mbombo Njoya, l’on se souvient que 60 personnes avaient été soupçonnées d’être impliquées dans des opérations de trucage de matchs. Ce qui s’expliquait selon certains observateurs par le manque de paiement des primes des joueurs et les salaires presque inexistant chez les coaches. La corruption serait-elle l’apanage du football camerounais ? L’intégrité du football camerounais redorée par Samuel Eto’o Fils est-elle mise à l’épreuve ? Qu’est ce qui devrait préoccuper l’opinion : la situation de certains présidents des clubs ou alors celle des acteurs majeurs du Football local ? Autant de questions qui devraient trouver réponse au sein des détracteurs de la vérité sur l’avenir du football camerounais en général, du football local en particulier.
Affaire à suivre…

Maurice Vivien Onana