C’est la substance de l’exposé du Ministre des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, devant les membres de la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée Nationale, le 25 juin 2024 à Yaoundé, sous la modération de sa Présidente, Honorable Moutymbo Rosette épouse Ayayi.
« Politique routière au Cameroun : conception, mise en œuvre et défis ». C’est le thème de la présentation déroulée le mardi, 25 juin 2024, par le Ministre des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, au cours d’un séminaire organisé par la Commission des Finances et du Budget de l’assemblée Nationale. Les échanges étaient placés sous la modération de sa Présidente, Honorable Moutymbo Rosette épouse Ayayi.
Les échanges interactifs entre les membres, honorables parlementaires et le Ministre des Travaux Publics ont porté sur la politique routière, telle que définie dans la stratégie de développement, les instruments de planification, les acteurs et intervenants, les modalités de mise en œuvre de cette politique, les garanties d’une bonne exécution des projets routiers et les enseignements à tirer. La présentation du Ministre des Travaux Publics, telle que déclinée a permis de rappeler que la vision du Cameroun à l’horizon 2035 est de faire du Cameroun « un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité ». Pour ce qui est du secteur des infrastructures, la mise en œuvre de cette politique se traduit par des investissements du gouvernement dans les infrastructures routières, dénominateur commun au développement des autres secteurs de l’économie.
De manière spécifique, le Ministre Emmanuel Nganou Djoumessi a précisé que la politique routière consiste à désenclaver tous les points du territoire national, faciliter l’écoulement des produits vers les pays voisins, inciter et orienter l’industrie camerounaise vers la grande exportation et rationaliser/optimiser les transports urbains et interurbains. Il s’agit donc d’étendre et d’améliorer les voies de communication en tout point du territoire national, de permettre l’évacuation, dans des délais raisonnables et à des coûts attractifs et compétitifs, de toute production vers les lieux de consommation finale, de transformation industrielle ou d’exportation à l’étranger par voie terrestre, maritime et aérienne.
Le Ministre des Travaux Publics a en outre révélé que la politique routière prévoit le bitumage de 6 000 km de nouvelles routes, la réhabilitation de 3 000 km de routes bitumées existantes et l’entretien permanant de l’ensemble du réseau routier national. Au cours de sa présentation, le Chef de département ministériel a souligné aux parlementaires que la politique routière s’appuie sur 05 principaux outils de planification des interventions routières. Il s’agit du Plan Directeur Routier (PDR) actualisé, du Programme Infrastructurel de Connectivité par la Route (PICR), de la stratégie infrastructurelle de réduction des disparités, de la stratégie Intégrée des Infrastructures de Transport Multimodal (S2ITM) et du Plan Directeur Consensuel des Transports en Afrique Centrale (PDCT-AC).
S’agissant des intervenants dans la mise en œuvre des projets routiers, l’Ingénieur de l’Etat a précisé que ces derniers interviennent à trois niveaux à savoir : durant les activités préalables au démarrage des projets, au cours de l’exécution des projets et durant l’exploitation du projet.
Après avoir remercié le Ministre des Travaux, pour son édifiante présentation, Honorable Moutymbo Rosette épouse Ayayi a permis à l’exposant d’apporter des éléments de réponses aux préoccupations des députés qui ont convergé pour la plupart, sur les coûts dit élevés des travaux routiers, les lenteurs observées dans l’exécution de certains projets et sur l’état du réseau routier dans certaines régions du pays. Les échanges se sont achevés par une invitation ouverte du Mintp à tous les parlementaires qui s’intéressent aux questions liées aux projets routiers.
Source : celcom MINTP