Alors que le kilogramme de cacao se négocie à 4 225 FCFA au Cameroun, les producteurs ivoiriens doivent se contenter de seulement 1 000 FCFA. Un écart qui s’explique par trois facteurs clés.
Deux systèmes de prix radicalement différents
En Côte d’Ivoire, le Conseil Café-Cacao fixe les tarifs deux fois par an, garantissant aux planteurs 60% du prix mondial. Au Cameroun, plus libéral, les producteurs touchent 80 à 90% des cours mondiaux, avec des ajustements en temps réel.
Moins d’intermédiaires au Cameroun
Grâce à un système de vente groupée instauré en 2019, les coopératives camerounaises négocient directement avec les acheteurs. En Côte d’Ivoire, la filière compte de nombreux intermédiaires qui réduisent la marge des producteurs.

La qualité comme priorité
Le Cameroun mise sur des « centres d’excellence » produisant du cacao « zéro défaut », avec séchage contrôlé et primes qualité. Une stratégie qui séduit les chocolatiers français et justifie des prix premium.
Gérald Nyatte