Le Ministre du Commerce a donné une conférence de presse, le 04 février dernier à Yaoundé, relative au lancement officiel des opérations d’identification des bénéficiaires de la prime qualité, pour le compte des campagnes 2018-2019 et 2019-2020. L’occasion a permis à Luc Magloire Mbarga Atangana de plancher sur le label Cameroun.
Il faut retenir que le cacao du Cameroun va de l’avant, que les excellentes mesures salutaires décidées par le Chef de l’Etat à la suite du choc de la campagne 2016-2017, qui a abouti à une chute des cours du marché international de 40 %, et qui aurait pu conduire à une catastrophe, c’est-à-dire à un renoncement de la part des producteurs, a connu un rebond au niveau des volumes commercialisés, mais surtout un rebond qualitatif, qui place aujourd’hui le cacao du Cameroun au zénith de ce qui se fait de mieux. J’en veux pour preuve, le partenariat que nous avons les chocolatiers de réputation mondiale. Je prends le cas de la société Puratos connue de tous, celui de la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France, également le cas des Chocolatiers engagés de France, je prends surtout le cas de notre compatriote, promoteur de la société Cocoa valle, installée à Haute-Savoie en France. Tous les retours que nous avons aujourd’hui nous font comprendre que le cacao du Cameroun se situe à la crête, soit les 5 % en moyenne de la production mondiale. Il se situe parmi ces cacaos d’excellence. Cela veut dire que la crise a été un mal pour un bien.
Nous lançons la seconde phase de la prime de qualité, décidée par le Chef de l’Etat, est une incitation des producteurs à continuer de travailler dans la voie de l’excellence. C’est à ce niveau que se trouve le salue. De manière globale, pour notre cacao qui sort du pays, les prix bord champs tournent autour de 1.000 Fcfa à 1.200 Fcfa le kilogramme en moyenne pondérée au cours des cinq dernières années. Ce prix bord champs est le meilleur au monde. Mais, avec des incitations à la qualité, ceux qui s’inscrivent à ce processus, à travers les centres d’excellence de traitement post-récolte du cacao, perçoivent le minimum garanti par les chocolatiers engagés, soit 1.640 Fcfa prix bord champs. Donc, on voit la différence entre la moyenne pondérée et le prix de l’excellence. C’est ce que garantit la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France à travers les chocolatiers engagés. Bien plus, j’insiste dessus, notre compatriote expatrié, c’est aussi cela la vertu de la diaspora que notre Chef de l’Etat encourage, a renchéri en signant une convention avec des producteurs pour un volume de 5000 tonnes dans le cadre de la première campagne, 1.800 Fcfa avec une possibilité à la hausse.
Bertrand TJANI