Les prix s’effondrent à Douala, faisant fondre les espoirs des producteurs comme du chocolat au soleil.
C’est la douche froide pour les producteurs de cacao camerounais. En l’espace de dix jours, le prix de la précieuse fève a dégringolé de plus de 500 FCFA au port de Douala, passant de près de 3000 FCFA le kilo à environ 2300 FCFA. Une chute vertigineuse, la plus importante depuis le début de la campagne, qui tombe au plus mauvais moment.
Alors que la fin des pluies approche, une période habituellement synonyme de hausse des prix grâce à l’assèchement des pistes, les cours font le contraire. Les cacaoculteurs, qui rêvaient de voir leurs revenus décoller, doivent se contenter d’un atterrissage un peu brutal.
La cause ? Un surplus mondial de l’ordre de 186 000 tonnes qui pèse sur les cours internationaux. Une véritable tuile pour le Cameroun, dont les producteurs étaient pourtant parmi les mieux payés au monde il y a moins de deux ans, frôlant les 6 300 FCFA/kg.
Cette baisse met en péril les objectifs du gouvernement et rappelle que dans l’arène du cacao, même avec une piste sèche, on peut se prendre une gamelle. La course à la stabilisation des revenus est relancée, entre recherche de qualité et réduction des coûts.
Gérald Nyatte
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