
Les affrontements violents entre Boko Haram et l’ISWAP continuent de secouer la région du lac Tchad, avec des conséquences dévastatrices pour les populations civiles. Les deux groupes terroristes rivaux se disputent le contrôle des routes de contrebande, des zones de pêche et des points de taxation, entraînant une instabilité croissante dans la région.
Le 26 octobre dernier, une faction de Boko Haram a lancé une attaque coordonnée contre un bastion de l’ISWAP à Mangari, dans la région du lac Tchad, tuant de nombreux combattants de l’ISWAP et saisissant des armes et des ravitaillements.
L’attaque a été menée en représailles à l’assassinat d’Abu Abass, un percepteur de taxes haut placé au sein de Boko Haram, par des combattants de l’ISWAP en septembre.
La Situation Sécuritaire
La rivalité entre Boko Haram et l’ISWAP a toujours été brutale, avec des périodes intermittentes de trêve précaire ponctuées de représailles sanglantes. Le bassin du lac Tchad, qui s’étend sur le Nigeria, le Tchad, le Niger et le Cameroun, reste l’épicentre de l’activité djihadiste dans la région. Aussi, les troupes de l’opération Hadin Kai ont été placées en état d’alerte renforcée, et des opérations sont en cours pour décimer les terroristes dans leurs enclaves.
Conséquences pour le Cameroun
La situation sécuritaire au Cameroun est préoccupante, avec des attaques répétées de l’ISWAP et de Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord. Les autorités camerounaises ont renforcé la surveillance le long de la frontière avec le Nigeria pour prévenir les infiltrations et les assauts coordonnés contre les sites militaires et les zones civiles.
Ernesthine BIKOLA
 
				



 
  					 
  					 
  					