
Le ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable, Hélé Pierre, a lancé un cri d’alerte à l’endroit des populations autochtones, locales et des structures privées pour protéger la biodiversité du Cameroun. Cette alerte a été lancée lors de la célébration de la Journée Internationale de la Biodiversité à Yaoundé le 22 mai dernier.
Le Cameroun abrite 92% des types d’écosystèmes d’Afrique, avec plus de 9 000 espèces végétales reconnues, dont plus de 10% sont endémiques, et plus de 3 500 espèces animales, dont plus de 271 sont endémiques. Le pays compte également plus de 1 150 espèces de champignons. Cependant, ces espèces sont menacées par la déforestation, l’impact des industries forestières, le braconnage et les feux de brousse.
Pour Hélé Pierre, il est essentiel que tous les acteurs, y compris les pouvoirs publics, les partenaires internationaux, les privés, les Organisations de la Société Civile (OSC), les populations autochtones et rurales, travaillent ensemble pour protéger la biodiversité. « Pauvre, riche, petit ou grand, nous sommes tous concernés », a-t-il souligné, insistant sur la nécessité de vivre en harmonie avec la nature et d’éviter les activités qui émettent des gaz à effet de serre.
Progrès Notables
Malgré ces menaces, le Cameroun a réalisé des progrès notables dans la protection de la biodiversité. Le pays a établi deux aires protégées marines et 103 aires protégées terrestres, représentant 22% de son territoire national, et s’est engagé à restaurer 12 millions d’hectares de terres dégradées. Le Cameroun a également mis en place un Comité National Permanent de la Biodiversité pour coordonner l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies et plans d’action nationaux de la biodiversité.
Pour Josephine Babette Eloundou, Inspecteur Général au Minepded, la perte de la biodiversité est un fléau planétaire qui nécessite une prise de conscience collective et des actions concertées pour préserver la biodiversité et promouvoir le bien-être humain. Le gouvernement camerounais est déterminé à faire de la protection de la biodiversité une priorité, mais il est essentiel que le reste de la population apporte sa contribution notable pour garantir la sécurité de l’écosystème du pays.
Ernesthine BIKOLA