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Année 2023 : le Minfi parie sur la relance économique

C’est l’essentiel à retenir de la conférence annuelle des responsables des services centraux, déconcentrés et extérieurs de ce département ministériel, tenue le 03 février 2023, à Yaoundé.

Dans un contexte marqué par la flambée tous azimuts des prix, l’économie du Cameroun se doit d’être compétitive. Au cours de la conférence annuelle  des responsables des services centraux, déconcentrés  et extérieurs, une emphase a été mise sur les mécanismes à mettre sur pied pour que cette résilience économique soit de mise.

Dans son discours d’ouverture des travaux, le ministre des finances, Louis Paul Motaze invitait les participants à ce conclave  à analyser froidement les problématiques inscrites à l’ordre du jour. Il s’agit, de la mise en œuvre des reformes structurelles, la réduction  de certaines  dépenses  devenues  insoutenables ou non prioritaires, la restructuration du budget de l’Etat, la création des espaces budgétaires  pour les dépenses budgétaires, entre autres. Le tout contribuant à l’atteinte des objectifs de la Snd30. Les travaux de ces assises  s’articulaient autour d’une problématique centrale à savoir : « le renforcement de la régulation budgétaire  comme levier de la relance économique en 2023 ». il était question, d’axer prioritairement la réflexion sur une bonne régulation budgétaire qui est au cœur même de la relance de l’économie.

L’exposé qui a meublé les travaux portait « sur les innovations de la circulaire sur l’exécution du budget de l’Etat », à la suite  de cette communication qui revenait de fond en comble sur les nouveautés de la circulaire du Minfi en rapport avec la loi de finances 2023, force est de retenir qu’un point d’honneur  a été accordé à l’exécution efficace et harmonieuse du budget qui exige la reddition des comptes, la production des états de synthèse, le contrôle et le suivi-évaluation.  La phase discursive  a donné lieu à deux exposés dont le premier s’intéressait à la régulation budgétaire comme déterminant  d’une gestion efficace de la trésorerie de l’Etat. Le second  se focalisait sur la politique fiscale et la relance économique.  Le long moment d’échanges suffisamment technique en matière d’optimisation de la mobilisation des recettes de l’Etat et de bonne exécution du budget 2023 a débouché sur des recommandations pertinentes qui vont servir de boussole à  l’action du ministère des finances, en 2023.

A tous les acteurs de la chaine d’exécution du budget,  demande a été faite de veillez plus que par le passé à la cohérence entre le rythme des dépenses  et la collecte des recettes ; au respect des budgets alloués à la description des dépenses imprévues et la limitation du recours  aux procédures dérogatoires ; à la maitrise des mesures contenues dans la circulaire du Minfi relative à la loi de finances 2023. A la fin des échanges du panel 1,  il a été recommandé pour une bonne gestion de la trésorerie de l’Etat, de mettre en place un plan d’engagement crédible en cohérence avec les dépenses  de trésorerie ; mettre en place un nombre d’apurement de reste à payer pour le premier trimestre de l’exercice ; proscrire les avances de trésorerie, entre autres.

                                  Bilan et perspectives  

Le ministère des finances sous la conduite de Louis Paul Motaze a un bilan éloquent en 2022, en dépit de la conjoncture internationale. Plusieurs actions ont été prises dans certains secteurs notamment, celui de la restructuration des banques, la gestion prudente de la dette extérieure  qui se situe à 45% du Pib, la soutenabilité des produits pétroliers à sensiblement 800 milliards ; la régularité du payement des salaires ; entre autres. Autant le reconnaitre, le discours du secrétaire général du Minfi, Didier Edoa,  a relevé  tout ce qui a été fait au ministère assez stratégique des finances, en 2022 pour le bonheur du pays. Et ce, malgré un contexte national  peu favorable conjugué à un celui international morose. Dans son discours de clôture des travaux, le Minfi n’est pas allé du dos de la cuillère, en soutenant que le ministère des finances a joué véritablement sa partition. En d’autres termes, le ministère des finances est resté sur la voie de la performance.

Au cours de l’année 2023, qui s’annonce davantage difficile, l’argentier national a demandé à tous ses collaborateurs à tout mettre en œuvre pour  que l’économie du Cameroun reconnue pour sa diversité au niveau des sources,soit  résilience. Cela, en à croire le ministre, Motaze  passe par le sérieux et le sens de responsabilité de chacun dans son poste. « Nous devons continuer à nous battre pour que notre économie reste résiliente », a interpellé le Minfi.

Ernesthine BIKOLA

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