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Albert Mbida / Seidou Mbombo Njoya : la guéguerre joue les prolongations

Entre suspension, convocation devant la justice, menace d’ester en justice, les deux camps continuent de se déchirer sur la gestion de la Fécafoot.

L’opinion avait cru à la fin du feuilleton de la Fécafoot. Que non. Les deux partis qui s’affrontent pour la gestion provisoire de la Fécafoot-fédération camerounaise de football. Après le verdict qui invalidait l’élection de Seidou Mbombo Njoya  prononcé par le Tas depuis plusieurs mois, le bras de fer se poursuit jusqu’à date. Le comité qui a, à sa tête le sénateur, Albert Mbida a, en effet décidé de suspendre Seidou Mbombo Njoya, le président par intérim de la Fécafoot, ainsi que l’ensemble de son exécutif, de toute activité liée au football pour une durée de 5 ans. Cette décision de suspendre Seidou Mbombo Njoya, qui n’est pas une nouveauté n’est qu’un remake de celle prise par le même comité provisoire en février 2021.

Le comité de gestion provisoire de la Fécafoot-fédération camerounaise de football, continue d’exciper les arguments de droit qui montrent que le comité de gestion par intérim ayant à sa tête Seidou Mbombo Njoya est illégitime. Plus grave, le comité de gestion de la Fécafoot conduit par Albert Mbida estime que le comité de gestion provisoire de Seidou Mbombo Njoya bien que soutenu par la Fifa est entrain de violer les statuts de la Fédération. Le comité d’Albert Mbida martele avec force arguments que l’équipe à Mbombo Njoya doit être purement et simplement mise à l’écart pour permettre au processus électoral qui doit commencer, aboutisse enfin aux dirigeants à la légalité avérée à la tête de la Fécafoot. Cette témérité du comité provisoire d’Albert Mbida révèle les dessous de cette affaire de la Fécafoot qui recèle des enjeux énormes et insoupçonnés.

Un tour dans le passé récent de cette affaire de la Fécafoot permet de dire à quelques jours du lancement tardif des championnats Mtn élite One et Two, les deux camps avaient pris d’assaut l’opinion, chacun brandissant sa légitimité et arguant qu’il va organiser son championnat. L’intervention musclée des pouvoirs publics avait permis à l’exécutif intérimaire de la Fécafoot d’organiser les championnats. Du coup, le conflit de compétence entre la Lfpc et la Fécafoot avait pris fin. Depuis lors, le Fécafoot de Seidou Mbombo Njoya  est en train d’organiser les compétitions qui étaient à une certaine période de la compétence de la ligue professionnelle de football.

Blocage 

La première décision du comité de gestion provisoire d’Albert Mbida de suspendre l’exécutif intérimaire de la Fécafoot  est restée lettre morte. Pour les observateurs, la seconde décision du comité de gestion provisoire de la Fécafoot risque de connaitre le même sort dans la mesure où ce comité déchu assure bon gré, malgré l’intérim et est adoubé de manière officielle par les pouvoirs publics. La plupart des analystes estiment que le comité de gestion provisoire d’Albert Mbida  n’a pas une marge de manœuvre suffisante pour que ces décisions soient exécutées. Dans la foulée, le président de la Fécafoot avait été convoqué au tribunal de première instance de Yaoundé-centre administratif. Le magistrat qui avait signé cette convocation avait précisé que le dirigeant sportif sera « auditionné sur les faits dont il lui sera donné connaissance ».

Quelques jours seulement après, le 11 mai 2021, le président de la Fécafoot, a fait une sortie fracassante dans laquelle il menace de trainer le sénateur Albert Mbida, président du comité provisoire de la Fécafoot en justice « Un supposé  comité exécutif provisoire tente depuis quelques mois, à travers quelques actions d’éclat, de perturber le bon fonctionnement des activités de la Fédération », dénonce la faction de Mbombo Njoya. Et de poursuivre « La Fécafoot condamne ces agissements qui sont de nature à porter atteinte à la bonne marche des compétitions nationales, régionales et départementales qui sont en cours. Elle rappelle que les décisions prises à l’instigation de cette organisation fantoche sont par voie de conséquence nulles et de nul effet ». Dans un ton qui s’apparente à une menace, le comité exécutif qui assure l’intérim à la tête à la Fécafoot dit qu’il va porter l’affaire qui l’oppose au comité de gestion de Fécafoot devant des juridictions.

Cette situation vient davantage montrer à la face du monde l’imbroglio qui règne dans la gestion du football au Cameroun qui est loin de s’estomper. Relevons que les deux partis qui s’affrontent brandissent à tout moment les arguments juridiques qui motivent leurs démarches respectives. Vivement, que les autorités camerounaises se penchent réellement sur cette sempiternelle affaire de la Fécafoot  pour que les dirigeants qui sortiront à l’issue du processus électoral qui sera organisé sous peu, soient in fine revêtus de la toge de légalité adossée sur la légitimité.

Emmanuel MVELE

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