Le Forum régional agroécologie dans le bassin du Congo, tenu du 18 au 20 novembre 2024 à Yaoundé, sous la présidence du Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Gabriel Mbaïrobe, a donné l’occasion à l’Administrateur du Fonds de Développement des Filières Cacao et Café, Samuel Donatien Nengue, d’entretenir les participants sur les opportunités à saisir par les acteurs du secteur.
Yaoundé, capitale du Cameroun, a abrité, du 18 au 20 novembre 2024, le Forum régional agroécologie dans le bassin du Congo. La rencontre placée sous le thème : «Agroécologie : pour la durabilité des systèmes alimentaires et la préservation des forêts du bassin du Congo », était présidée par le Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Gabriel Mbaïrobe. Il s’agit-là d’une initiative du Service d’Appui aux Initiatives Locales de Développement (Saild), qui a connu la participation du Fonds de Développement des Filières Cacao et Café (FODECC), à travers son administrateur, Samuel Donatien Nengue.
Dans son intervention, l’Administrateur du FODECC a indiqué que la première préoccupation du Cameroun est de susciter l’adhésion populaire à la problématique de l’agroécologie. En effet, Samuel Donatien Nengue a expliqué que trois spéculations sont à l’origine de la destruction de la forêt. Il s’agit du palmier à huile, du cacaoyer et du caféier, qui représentent environ 20 % des échanges commerciaux et qui ont surtout une certaine importance pour les finances publiques camerounaises.
C’est la raison pour laquelle le FODECC, structure de financement, avait pris l’initiative de financer 09 projets devant concourir au développer des filières cacao et café sur toute la chaine de valeurs. « Nous sommes partis de la recherche à la consommation, en passant par la transformation et la consommation. Malheureusement, cette initiative n’a pas prospéré.
A la faveur d’une réforme, l’Etat s’est donné pour ambition de créer des projets intégrés. De cette restructuration, a expliqué Samuel Donatien Nengue, il naîtra un certain nombre d’initiatives portant sur l’appui à la relance des filières, le soutien appliqué, l’appui aux formations et la promotion de la transformation.
Guichet-producteur : la planche de salut
Vu sous cet angle, il n’y aura pas lieu de parler d’agro écologie, qui devient la conséquence de cette action. « En renforçant le fonctionnement du FODECC, un mécanisme spécifique va partir du principe qu’on peut responsabiliser le producteur et l’emmener, à travers cette confiance vis-à-vis de l’Etat, à modifier ses méthodes de travail, son mode d’exploitation et même ses pratiques. Grâce à cette nouvelle vision, il a été créé le Guichet-producteur. Guichet, parce que c’est une caisse ouverte à tous les producteurs et producteur signifie qu’il n’y a pas d’exclusion.
La démarche de l’Etat, l’a-t-il souligné, est de reconnaitre l’ensemble des acteurs du monde paysan, notamment du cacao et café. « Le producteur est donc libre de puiser dans la caisse.
En contrepartie, il prend un certain nombre d’engagements, face à cet outil », a-t-il précisé, la mine empreinte d’assurance, contrairement au lancement du projet : «L’on n’a pas vendu chère la peau de cette aventure, démarrée en 2021. Aujourd’hui, dans une base de données unique qui enfle tous les jours, l’on enregistre 302.000 producteurs de cacao et café. Les statistiques indiquent que les producteurs du cacao et café sont sensiblement 01 million et qu’il y a 140.000 hectares de vergers. Aujourd’hui, sur les 302.000, nous avons 234.000 hectares répertoriés ».
Le Guichet transition agro écologique est donc pour le FODECC, un processus d’intensification pour une agriculture durable respectueuse de l’environnement. La finalité étant d’augmenter et de diversifier les revenus des producteurs. Notre démarche pousse donc le producteur à venir vers nous», a-t-il conclu son exposé.
Bertrand TJANI