10 ans après son apparition, la secte islamique et terroriste, établie au Nigéria, est toujours une force de nuisance considérable à travers le continent.
Dans le Nord-Est du Nigéria, 110 fermiers sont morts, égorges par les membres du groupe jihadiste, alors que les habitants de la région allaient aux urnes pour choisir leurs représentants locaux. Ce drame est survenu, le 28 novembre 2020. Cette attaque ignoble de Boko Haram vient ainsi salir le tout premier scrutin depuis 13 ans dans la région du Borno, secouée par des assauts répétitifs de la secte terroriste, qui a causé 36000 morts et 02 millions de déplacés en 2019.
« Le Nigéria entier est consterné par ces exécutions insensées, qui prohibent le meurtre de ces agriculteurs dévoués à leur travail », à déclaré, le lendemain de l’attaque, le président de la République, Muhammadu Buhari. Ce 29 novembre 2020, au petit matin, le gouverneur Babagana Umara de l’Etat du Kanem Borno a assisté à l’enterrement des fermiers, assassinés samedi dans leurs champs par les hommes de Boko Haram. Il a indiqué le sort douloureux des habitants de la région, qui doivent faire face à cette fulmination jihadiste à chaque fois qu’ils se trouvent loin de leurs camps ainsi pour essayer de combler les besoins vitaux de leurs différentes familles. Le gouverneur Babagana Umara, selon une source, a rassuré les riziculteurs qu’il recruterait des miliciens et des plus grands chasseurs afin que le peuple mène le combat dans toute la surface de la région.
Retour à un quotidien risqué
L’attaque de samedi dernier est donc survenue dans une rizière, située à une dizaine de kilomètres de la ville de Maiduguri, où 110 corps ont été retrouvés, tous égorges. Selon les autorités, le bilan pourrait être plus lourd. Le président de l’Association des riziculteurs, Abubakar, révèle que depuis qu’ils ont commencé ce métier, il n’y a pas eu beaucoup de défis. Mais, cette attaque est la plus grande calamité. Car, certains corps n’ont pas été retrouvés. C’est une situation effrayante, fait-il savoir.
Les autorités nigérianes galvanisent les déplacés, qui sont dans les camps autour de Maiduguri et qui dépendent de l’aide alimentaire, à rejoindre leurs différents villages et à reprendre les cultures de leurs champs, malgré les risques encourus, selon l’Organisation des Nations Unies (Onu). En rappel, plus de 36000 personnes ont été tués depuis le début de l’insurrection djihadiste alors que près de 02 millions d’habitants ont du fuir leurs foyers.
Eric FOE (Stagiaire)