C’est l’objet de l’audience que le Ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a accordée, le 15 juillet dernier à Yaoundé, aux experts du Bureau d’Etudes Technique Sud-africain Fischer Consulting, chargés de la mission d’assistance technique pour la gestion pérenne des corridors et l’harmonisation du contrôle du dispositif des charges dans la sous-région.
Le Ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, a reçu une mission d’experts de Fischer consulting, le 15 juillet 2022 à Yaoundé. L’audience a permis aux deux parties de jeter les bases d’une collaboration efficiente pour la réussite du projet de gestion pérenne des corridors et l’harmonisation du contrôle du dispositif des charges dans la sous-région Afrique centrale, qui verra au cours de trente mois, le diagnostic du système en place, la formulation des recommandations et leur mise en œuvre.
« Nous allons après, faire un relevé de conclusions de nos échanges. Dans ce relevé, nous mettrons bien en relief le planning des interventions qui spécifient les attentes de la mission vis-à-vis du ministère des Travaux publics. J’ai également sollicité la mise à niveau de certaines sections de corridors essentiels et surtout après le diagnostic des recommandations d’amélioration du fonctionnement de nos stations de pesage, j’ai indiqué qu’il est bon que nous ayons un dispositif qui prenne en compte le moins possible une intervention humaine », a fait savoir le Mintp Nganou Djoumessi.
Partager l’expérience de l’Afrique du Sud
L’Afrique centrale va ainsi bénéficier de la forte expérience acquise par Fischer consulting dans la gestion des corridors en Afrique australe. « Ce que nous cherchons surtout, c’est de savoir ce qui se passe dans les différents pays qui ont des niveaux bien différents. Nous avons commencé par visiter un poste de pesage et nous voyons que la situation au Cameroun est quand-même plus avancée et nous comptons aussi sur l’expérience du Cameroun pour aider les autres pays de la zone Cemac à améliorer leur niveau de gestion des corridors. Nous allons aussi profiter de l’expérience des pays comme l’Afrique du Sud qui sont plus évolués pour apporter des améliorations », a indiqué Eddy Bynens, chef de la mission Fischer consulting.
Il faut relever que ce projet, qui rentre dans le cadre du Programme d’Appui à la gouvernance des Infrastructures régionales et nationales en Afrique centrale, et qui est financé par le Programme indicatif régional du 11e Fonds européen de développement, vise au niveau de chaque pays de la sous-région la mise en place d’un système d’informations harmonisé, qui permette la centralisation des données ainsi qu’un système de programmation et une stratégie d’entretien et de financement optimal. Il est aussi question d’assurer au niveau de chaque pays de la sous-région, un système de pesage harmonisé et optimal pour garantir la protection des corridors.
« Nous étions ici dans le cadre du Programme d’Appui à la gouvernance des Infrastructures régionales et nationales en Afrique centrale, un programme financé par l’Union européenne, pour un certain nombre d’actions pour les pays de la Cemac, visant à améliorer la circulation sur les corridors. C’est une étude que nous allons faire. Je suis le chef de mission. Je travaille pour Fisher consulting, qui est un Bureau d’études sud-africain et qui a une grande expérience sur les corridors en Afrique du Sud et la zone sud-africaine. Donc, nous allons appliquer la gestion pérenne aux corridors des six pays de la Cemac. Je serai ici au Cameroun pendant trente mois, j’aurai des experts qui vont me rejoindre », a indiqué le chef de mission, avant de poursuivre : « La première chose à faire, c’est un rapport préliminaire qui fixera le programme des trente mois que durera cette étude. Nous passerons ensuite à une phase des diagnostics où nous visiterons les six pays, après ce sera une phase de recommandation, enfin une troisième phase de mise en œuvre de ces recommandations. Ce que nous cherchons surtout, c’est de savoir ce qui se passe dans les différents pays qui ont des niveaux bien différents. Nous avons commencé par visiter un poste de pesage et nous voyons que la situation au Cameroun est quand-même plus avancée et nous comptons aussi sur l’expérience du Cameroun pour aider les autres pays de la zone Cemac à améliorer leur niveau de gestion des corridors. Nous allons aussi profiter de l’expérience des pays comme l’Afrique du Sud, qui sont plus évolués pour apporter des améliorations ».
Bertrand TJANI