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Accident de Marie Jeanne Ongolo : la lettre de la mise en cause qui restaure la vérité  

La lettre de suspension du contrat de Marie Jean Ongolo, signée le 15 octobre 2022 à Douala, par Lydienne Mouloby Ngallè Bibéhè, Directeur général de la Société Camerounaise de Transport Urbain, à la suite à l’accident de son ex-agent de ménage.

« Depuis le 14 août 2022, suite à un accident de la circulation, vous êtes en interruption temporaire de travail de 06 mois, allant du 15 août 2022 au 14 février 2023, dû à un traumatisme vertébro-médulaire avec fracture-luxation du rachis cervical, constaté par votre médecin traitant et validé par votre médecin de travail », indique la lettre adressée sous couvert à Marie Jeanne Ongolo, ex-employée de maison de Lydienne Mouloby Ngallè Bibéhè.

Conformément à l’article 32 (c) du Code du travail, relève le document, le contyrat est suspendu « pendant la durée de l’absence du travail dans le cas d’une maladie dûment constatée par un médecin agréé par l’employeur ou relevant d’un établissement hospitalier reconnu par l’Etat, durée limitée à 06 mois… ».

Plus loin, « l’article 24 alinéa 1 de la Convention Collective Nationale des Transports Urbains et Interurbains précise qu’en cas de maladie ou accident non imputable au service, le travailleur bénéficie, en fonction de son ancienneté dans l’entreprise au moment de la suspension de son contrat du régime indemnitaire à plein salaire suivant : moins d’un an, c’est 01 mois ; entre 01 et 05 ans, c’est 02 mois ; et plus de 05 ans, c’est 03 mois ».

L’alinéa 2 du même article dispose que : « le payement des indemnités ci-dessous n’est pas obligatoire lorsque la suspension du contrat est consécutive à un accident non professionnel survenu par la négligeance ou la faute intentionnelle du travailleur ».

En l’espèce, poursuit la lettre, « compte tenu de votre ancienneté qui est de 01 an 01 mois et 06 jours au moment de l’accident, vous aviez droit à 02 mois de salaire, soit du 15 août 2022 au 14 octobre 2022 ».

Toutefois et à titre exceptionnel, relève davantage la lettre, « nous vous informons que nous vous paierons votre indemnité au-delà des deux mois prévus par la loi et pendant toute la durée de votre arrêt maladie (06 mois) »…

Menace, chantage et intimidation

L’affaire Ongolo agite les réseaux sociaux. Non pas que la mise en cause n’a pas assumé pleinement ses responsabilité, mais parce qu’elle jouit d’une notoriété certaine du fait d’être épouse d’un ponte du régime en place. «Licenciée et abandonnée», tel est l’argument que brandit l’accidentée.

Pourtant, explique la Directrice générale de la Société camerounaise de transports urbains (Socatur), son ex-agent de ménage a été prise en charge à ses frais à l’Hôpital Laquintinie de Douala, pavillon Samuel Kondo. Lydienne Mouloby Ngallè Bibéhè dit avoir tout réglé, jusqu’à la chambre d’hospitalisation à hauteur de 45 000 Fcfa par jour, durant 45 jours, soit une note de 2.025.000 Fcfa.

« Marie Jeanne Ongolo devait commencer sa rééducation dans un centre spécialisé pour handicapés, pour accélérer ses chances de recouvrer sa mobilité assez rapidement. Son médecin a recommandé le centre des handicapés d’Etoug-Ebe à Yaoundé. Elle-même et sa famille ont refusé catégoriquement cette proposition préférant la garder à domicile», explique davantage Lydienne Ngallè Bibélè, visiblement choquée par les propos de l’entourage de son ex-agent de ménage sur les réseaux sociaux, non sans dénoncer son ingratitude. «En ce qui nous concerne, nous sommes toujours prêts à accompagner madame Ongolo, mais en dehors de tous les chantages, menaces et intimidations», a-t-elle néanmoins ouvert la porte.

Bertrand TJANI

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