
Douala, le 23 septembre 2025 – Si vous avez l’habitude de compter les moutons dans le train Douala-Yaoundé à cause des cahots, il y a de l’espoir ! Camrail a officiellement lancé la machine à rénover le chemin de fer camerounais. L’objectif ? Secouer un peu (mais dans le bon sens) nos lignes mythiques. On vous résume la chose, avec le sourire.
Douala-Yaoundé : 152 milliards pour un lifting haute couture
Imaginez : 238 km de rails qui en ont vu passer, des tonnes de marchandises et des millions de voyageurs. Camrail leur offre un relooking intégral, merci la Banque mondiale ! Au programme : nouveaux rails, traverses en béton tout neufs, et les fameux passages à niveau qui deviendront si automatiques qu’ils salueront presque les trains tout seuls. Même les viaducs, tunnels et ponts vont se refaire une beauté. La cerise sur le gâteau ? Un système de signalisation si moderne qu’on se croirait presque dans le Métro… mais gardons les pieds sur terre, ou plutôt sur les rails.

Bélabo-Ngaoundéré : 167,3 milliards pour une montée en pente… sans descendre
De l’autre côté, c’est un trio de choc – BEI, UE et AFD – qui met la main à la poche pour la ligne Bélabo-Ngaoundéré. Ici, on parle de 330 km à remettre d’aplomb. L’idée est simple : permettre aux trains de grimper vers le Nord sans demander leur reste. Au menu : stabilisation des talus (pour éviter les glissades intempestives), drainage profond (histoire de ne pas nager pendant la saison des pluies) et bien sûr, l’incontournable automatisation des passages à niveau. Parce qu’un passage à niveau manuel, c’est un peu has been, n’est-ce pas ?
Les règles du jeu : acier, sous-traitance et emploi local
Camrail lance un appel du pied – ou plutôt du rail – aux entreprises du monde entier. Mais attention, le jeu n’est pas sans embûches. Le cours de l’acier est plus imprévisible qu’un embouteillage à Douala un jour de grève. Il faudra donc des entreprises solides, capables de résister aux soubresauts des marchés.
Petite particularité made in Cameroon : au moins 30 % de la main-d’œuvre devra être recrutée localement. Une aubaine pour nos talents nationaux ! Les entreprises camerounaises peuvent aussi y aller, en direct ou en sous-traitance. Alors, qui dit mieux ?
Objectif final : un corridor Douala-Ndjamena boosté à la vitamine F (comme Fret)
Derrière ces chantiers pharaoniques – près de 500 milliards FCFA investis au total –, c’est tout le corridor Douala-Ndjamena qui vise la transformation. Ce corridor, à lui seul, concentre 35 % du PIB du Cameroun et du Tchad. Autant dire qu’il est vital de le fluidifier. Le Projet PCDN promet une baisse des coûts logistiques et un boost de compétitivité. Fini les galères, place à l’efficacité !
Le calendrier : patience, les travaux commencent en 2027
Ne sortez pas encore les cotillons : les appels d’offres auront lieu entre fin 2025 et mi-2026. Les travaux, eux, devraient démarrer en 2027 pour s’achever en 2030. Un timing serré, mais Camrail semble déterminé à tenir les délais.
En attendant, croisons les doigts pour que ces projets rail-route donnent un sérieux coup de jeune à nos infrastructures. Et qui sait, peut-être que bientôt, le train deviendra le moyen de transport préféré des Camerounais… même pour les plus pressés !
Gérald Nyatte