
Alors que la CNPS dément toute implication, le patron du GECAM, par son silence, alimente les spéculations. Tous les indices pointent vers son groupe, Cadyst Invest, comme le futur propriétaire de la chocolaterie.

Le futur de la Cameroon Candy Manufacturing (Chococam) se précise dans un scénario 100% camerounais. Après le démenti formel de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), la piste menant à Célestin Tawamba, président du Groupement des entreprises du Cameroun (GECAM), se confirme comme la plus solide pour le rachat des parts de Tiger Brands.
Son groupe, Cadyst Invest, serait en passe d’acquérir l’entreprise pour la somme colossale d’environ 60 milliards de FCFA. Interpellé par la presse, Célestin Tawamba a adopté une stratégie de l’évitement, se contentant de déclarer qu’il se prononcerait « en temps opportun ». Un mutisme interprété par les observateurs comme un aveu implicite de sa participation active aux négociations.

Cette transaction s’inscrit dans la stratégie de Tiger Brands, qui a classé Chococam parmi ses « actifs non stratégiques » et souhaite se recentrer sur son marché sud-africain. Malgré ce processus de cession, l’usine camerounaise maintient une santé économique robuste, avec une croissance de ses ventes en monnaie locale.
Si l’accord se dessine, des défis de taille persistent : la mobilisation des fonds et le transfert de cette somme hors de la CEMAC. Des spéculations font également état d’un possible rôle de prête-nom pour Cadyst Invest, une hypothèse qui reste à vérifier.

En attendant la signature officialisant cette opération majeure, les lignes de production de Chococam tournent toujours, assurant la continuité de la production de confiseries « Made in Cameroon ».
Gérald Nyatte