
La journée du 7 août 2025 a été marquée par une Assemblée Générale de la FECAFOOT riche en annonces et en émotions, où le président Samuel Eto’o a dressé un bilan positif de son mandat, tout en laissant planer le doute sur sa future candidature.

La journée a débuté par la lecture du programme du CELCOM, suivie d’un discours du président de la FECAFOOT. Le programme de l’Assemblée Générale de ce jour s’est étalé sur 13 points. Les quatre résolutions issues du comité exécutif de la veille ont été acceptées. Ensuite, il a été procédé aux élections des délégués pour le contrôle du procès-verbal de l’Assemblée Générale Extraordinaire du 24 mai 2025 par visioconférence, qui a finalement été approuvé.

Puis, l’élection des membres de la commission électorale a eu lieu.Au préalable, Samuel Eto’o a ouvert la session avec une allocution de remerciement, s’adressant une fois de plus à son équipe, et particulièrement à son homme de main, Tamo (le pitchitchi). Il l’a taquiné en lui disant qu’il n’était pas dans ses plans initiaux, mais qu’aujourd’hui, il pouvait dormir tranquille quand Tamo est là.

Il a également rendu un vibrant hommage à Ernest Obama, déclarant : « malgré tout, il a été un bon soldat et il a fait son job ». Le président a aussi remercié le MINSEP de lui avoir permis de mûrir d’une certaine façon, et a réaffirmé sa confiance au staff technique, notamment à Marc Brys, le sélectionneur national, pour la continuité.

À la fin de la session, le président Samuel Eto’o est revenu dans un discours officiel de clôture sur les avancées de son mandat relatives au football camerounais et les changements opérés. Il a notamment réglé les arriérés de salaires, avec effet immédiat, de ‘Toungou Pile et du staff des Lions Indomptables, impayés depuis 15 mois par là. Il a fustigé certains hommes et femmes des médias qui, selon lui, sont payés pour divulguer ou accepter sur leurs plateaux des chroniqueurs farfelus et certains individus se disant consultants, qui ne lisent pas les textes mais qui viennent vociférer des discours fallacieux à la télévision. Il a ensuite lancé une pique à ces hommes et femmes de médias qui le font en disant : « je comprends que vous devez vivre… et a chaque fois qu’on vous paye vous devez écrire ». Enfin, il a remercié les délégués qui, dans un discours, lui ont demandé de se représenter comme président. Il a déclaré qu’il irait réfléchir et qu’ils auraient sa réponse au moment dit.
Analyse : le suspense Eto’o, un coup de maître politique ?

Le suspense entretenu par Samuel Eto’o quant à sa candidature à sa propre succession est-il une simple posture politique ou le signe d’une réelle incertitude ? En déclarant qu’il allait « réfléchir » à la demande des délégués de se représenter, le président sortant de la FECAFOOT a laissé la porte ouverte à toutes les interprétations. Ce silence calculé pourrait être une stratégie pour mesurer sa popularité et consolider ses soutiens avant d’annoncer sa décision. Il pourrait également s’agir d’une manière de déjouer les plans de ses adversaires, en les maintenant dans l’incertitude.
Un bilan positif et des perspectives prometteuses

Quoi qu’il en soit, Samuel Eto’o peut se targuer d’un bilan positif à la tête de la FECAFOOT. Son mandat a été marqué par des réformes structurelles importantes, une meilleure organisation des championnats locaux et une plus grande transparence dans la gestion des fonds. Le règlement des arriérés de salaires des joueurs et des staffs techniques est également à mettre à son crédit. En outre, la perspective d’augmenter le salaire des footballeuses de 50 000 à 100 000 FCFA, pour l’aligner sur celui des hommes de la Ligue 2, témoigne d’une volonté de promouvoir le football féminin et d’instaurer plus d’équité. Cette mesure, si elle est mise en œuvre, constituerait une avancée majeure pour le football camerounais.


L’avenir nous dira si Samuel Eto’o choisira de briguer un second mandat. Mais une chose est sûre : son passage à la tête de la FECAFOOT aura marqué les esprits et laissé une empreinte indélébile sur le football camerounais.
Au terme de ceci « nous avons eu la lecture final du compte rendu de l’assemblée générale extraordinaire par le secrétaire général, Noé et une belle photo de famille pour la séparation qui a suivie avant le buffet final.
Gérald Nyatte