C’est la raison d’être de la caravane « 52 semaines femmes et performances », sollenelement lancée, le 25 juillet 2025 à Yaoundé, par le Secrétaire général du Ministère des Postes et Télécommunications, Mohamadou Saoudi, qui représentait la Ministre Minette Libom li Likeng. Une initiative du Réseau Femmes et Performances en partenariat avec son partenaire stratégique, le mouvement « Give Back to Mama ».
« Femmes, intelligence artificielle et désinformation des réseaux sociaux : pouvoir de la femme ». C’est le fil conducteur de la caravane « 52 semaines femmes et performances », sollennelement lancée, le 25 juillet 2025 à Yaoundé, par le Secrétaire général du Ministère des Postes et Télécommunications, Mohamadou Saoudi, qui représentait la Ministre Minette Libom li Likeng. Une initiative du Réseau Femmes et Performances (REFEP), présidé par Pauline Catherine Mutlen épse Bikay, Directeur des Infrastructures, des Équipements et des Réseaux au Ministère des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL), en partenariat avec son partenaire stratégique, le mouvement « Give Back to Mama », présidé par Samuel Ervé Mandeng, Conseiller en leadership communautaire.
Dans ce délai, le REFEP placera la femme au cœur des initiatives de transformation de la société, en tant qu’outil d’aide à l’information et à la vulgarisation de l’action gouvernementale.
Dans son discours, le représentant du MINPOSTEL a, d’abord, défini le REFEP comme un cadre d’échange entre les femmes des différents secteurs d’activités.
Ensuite, il a fait savoir que le programme ambitieux que porte cette association exprime la volonté des femmes de voir leurs conditions socio-professionnelles s’améliorer.
La circonstance a permis à Mohamadou Saoudi de réitérer la mission du département ministériel de permettre à la femme de s’approprier le digital.
Enfin, ce responsable a décliné le rôle de la femme dans la société.
Selon les Nations Unies, ce rôle est essentiel et multidimensionnel. Car, il englobe l’autonomisation économique ; la participation à la paix, la sécurité en plus d’être une contribution significative à tous les niveaux de prise de décisions.
Aussi, a-t-il fait sien un extrait du discours du Chef de l’État, Paul Biya, en 2017 : « Les femmes camerounaises ont un rôle essentiel à jouer dans l’économie numérique. Nous devons les soutenir dans leur quête de formations et d’emplois dans ce domaine ».
En effet, cette caravane, qui fera le tour des départements ministériels et autres structures étatiques et même privées, permettra de placer la femme au cœur des activités génératrices de revenus.
Le Secrétaire général du Minpostel a relevé que le numérique, outil de travail au quotidien, est en train de faire sa mue à travers l’intelligence artificielle, en train de briser les clivages en vue de satisfaire les besoins et d’améliorer les services.
« Cette caravane permettra donc aux femmes d’avoir une meilleure compréhension de cette nouvelle donne numérique », a-t-il expliqué.
Selon les Nations Unies, l’intelligence artificielle peut aider à répondre aux crises dans le monde. C’est pourquoi cette caravane invitera les femmes à se réajuster, à éliminer les écarts et à exploiter toutes les niches d’opportunités.
Accompagner les femmes
« Le Réseau Femmes et Performances est un mouvement qui met ensemble les leaders d’associations des femmes, qui mutualisent leurs énergies, pour leur épanouissement, leur autonomie, et pour contribuer au développement de notre pays.
52 semaines, c’est tout un écosystème qui sera créé autour de la femme qui va désormais, à travers des revenus additionnels créés par ce programme, avoir une vie professionnelle décente dans le cadre d’un accompagnement des partenaires non seulement nationaux, mais également grâce à la coopération Sud-Sud avec les femmes de l’Angola, qui viendront construire des maisons pour les femmes camerounaises à moindres coûts et à l’accompagnement du Ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières, pour aider les femmes à avoir l’élément le plus difficile : un titre foncier sur les sites qu’elles ont acquis. Il est question dans ce programme d’accompagner les femmes à travers le digital, surtout de chercher les niches qui se cachent aujourd’hui dans l’intelligence artificielle, qui est la nouvelle donne qui offre des emplois secondaires qui leur permettront à coup sûr d’éviter la désinformation, l’oisiveté et la paupérisation ambiante.
Les femmes de l’administration sont nos cibles de cœur, parce qu’il faut avoir une fenêtre d’écoute pour ces femmes. Le réseau ouvre donc cette fenêtre en accompagnant la jeune génération entrant dans l’administration, en ayant des mentors qui leur prodiguent des conseils en définissant les objectifs de carrière. Le REFEF vient effectivement résoudre trois problématiques : qu’est-ce que je deviens en entrant dans l’administration ? Que suis-je devenue pendant que je suis dans l’administration ? Où vais-je après ma carrière administrative ? Le REFEP accompagne en définitive les différentes générations, surtout celles qui partent à la retraite à une reconversion professionnelle. La capitalisation des acquis dans l’administration constitue une expertise qu’elles pourraient transmettre dans le cadre des cabinets, des consultations, des mentorats », dixit Pauline Catherine Mutlen épse Bikay.
Apporter sa pierre à l’édifice Cameroun
« Maman nous a donné la vie, mais la mère nous a fait grandir. C’est pourquoi il est important de revenir chez la maman, pour lui donner notre dîme. D’où, le concept Give Back to Mama.
Déjà, il faut dire que la femme est porteuse d’espoir. La femme africaine et surtout camerounaise vit avec des difficultés qui ne lui permettent pas d’éclore son potentiel. C’est pourquoi elle doit découvrir son identité afin d’avoir un impact important dans la société.
Le mouvement Give Back to Mama est ainsi appelé à accompagner la femme, pour l’aider à devenir autonome. C’est pourquoi nous venons avec un projet de construction des logements avec de faibles revenus.
Nous sommes également venus entretenir la femme camerounaise sur la désinformation dans la mesure que nous sommes en année électorale. Il est important de lui faire comprendre qu’il y a de la manipulation à travers l’intelligence artificielle. Il faut donc lui donner des outils pour qu’elle ne tombe pas dans ce piège, qui peut nourrir certaines tares telles que la haine », a fait savoir l’expert en leadership, Samuel Ervé Mandeng, venu du Canada.
Incubateurs
« Les femmes sont des incubateurs, parce que ce qu’on leur donne est voué à la multiplication, la fructification ; les femmes savent donner vie à tout. Par ces temps où nous traitons des questions de paix et la sécurité au niveau national, les femmes doivent jouer leurs rôles.
Il est question de savoir utiliser les réseaux sociaux, savoir faire la différence entre une bonne et une mauvaise information », a exhorté Godwin Ndifor, Aumônier Ambassadeur mission de paix.
Encourager les femmes
« Nous souhaitons que ce concept, cette caravane se pérennise et puisse atteindre le plus profond de nos contrées.
Nous encourageons la femme dans sa nature, son essence, elle qui est appelée à développer la société. Les hommes sont des encadreurs. Je repars du lancement de cette caravane comme témoin satisfait et porteur d’un message, tout en invitant les promoteurs à se rapprocher de nous, pour une bonne sensibilisation, une bonne mobilisation », a lancé Gabriel Zen Gue, témoin.
Bertrand TJANI
