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77E ÉDITION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DE L’HOMME : DÉCLARATION DE LA COMMISSION DES DROITS DE L’HOMME DU CAMEROUN

10 décembre 2025, sous le thème : « Droits humains, nos essentiels de tous les jours ».

La Commission souligne que le but visé par la célébration de la Journée internationale des Droits de l’homme est de rappeler, chaque année, que les Droits de l’homme constituent le fondement même de la dignité humaine et de la stabilité des sociétés ; que cette célébration vient raviver l’engagement des États et de tous les autres acteurs pertinents – y compris les familles et les communautés – à respecter, à protéger et à réaliser ces Droits, tout en offrant un espace mondial de sensibilisation, de vigilance citoyenne et de mobilisation contre toute forme d’atteinte aux libertés fondamentales.

La Commission reconnaît que la Journée internationale des Droits de l’homme met en lumière l’ensemble des domaines qui structurent la promotion et la protection des Droits de l’homme, qu’il s’agisse des Droits civils et politiques (notamment le droit à l’identité, le droit à la vie, le droit à l’intégrité physique, le droit à l’égalité, le droit à la liberté, le droit à la justice et le droit à la participation aux affaires publiques), des Droits économiques, sociaux et culturels (à l’instar du droit à l’éducation, du droit à la santé, du droit à l’inclusion, du droit à un travail décent, du droit à la sécurité sociale), des Droits collectifs et de solidarité (tels que le droit à la paix, le droit au développement durable, le droit à un environnement sain) ou encore des Droits spécifiques des groupes vulnérables tels que les femmes, les enfants, les personnes en situation de handicap, les personnes âgées, les minorités, les peuples autochtones et tous les autres groupes marginalisés).

La Commission accueille favorablement le thème retenu par les Nations Unies cette année, à savoir Droits humains, nos essentiels de tous les jours, un thème qui vise à réaffirmer les valeurs des Droits de l’homme autant qu’à montrer que ces Droits demeurent une force gagnante pour l’humanité, particulièrement en cette période de turbulences et d’imprévisibilité où beaucoup éprouvent un sentiment croissant d’insécurité, de désaffection et d’aliénation. 

La Commission salue les actions menées par les pouvoirs publics et leurs partenaires en faveur de l’intégration des Droits de l’homme dans la vie quotidienne des populations – qu’il s’agisse de nationaux ou des étrangers, y compris les réfugiés et les demandeurs d’asile – en particulier à travers les actions menées dans les domaines de l’accès à l’identité, de la paix, de l’éducation, de la santé, de la sécurité ainsi que de la protection des groupes vulnérables, afin de garantir que ces Droits, essentiels de chaque jour, soient pleinement et effectivement vécus par toutes et tous, à l’instar de l’organisation, par le ministère de la Jeunesse et de l’Éducation civique (MINJEC), d’une rencontre sur le thème Tous ensemble, agissons pour un Cameroun pacifique le 17 septembre 2025 à Yaoundé, en prélude à la célébration de la Journée internationale de la paix le 21 septembre, un évènement qui a impliqué les acteurs locaux en présentiel et des représentants de la diaspora camerounaise en ligne.

La Commission salue la tenue de la Réunion d’évaluation sécuritaire spéciale en prélude à la rentrée scolaire 2025-2026 et à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 présidée par le ministre de la Défense (MINDEF) le 3 septembre 2025 dans la salle des Actes dudit Département ministériel à Yaoundé ; une rencontre au cours de laquelle le MINDEF, après une évaluation globale de la situation dans les principales Régions en proie à l’insécurité, a réitéré à toutes les parties prenantes d’intensifier les mesures fortes qu’il a instruites pour mettre un terme aux diverses menaces pesant sur l’éducation, à l’instar des attaques contre les élèves, les enseignants, les infrastructures scolaires, les membres de la communauté éducative et les éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi qu’aux phénomènes de prises d’otages assorties de demandes de rançon.

La Commission rappelle ses actions menées en vue de faire des Droits humains des repères essentiels de la vie de chaque citoyen, à travers ses activités de sensibilisation, de protection, de médiation et de suivi des politiques publiques, contribuant ainsi à renforcer une culture des Droits de l’homme au sein de la société, spécialement la participation de la CDHC à la 35e session ordinaire du Comité africain d’experts sur les Droits et le bien-être de l’enfant (CoAEDBEE) qui s’est tenue du 26 novembre au 5 décembre 2025 à Maseru, Royaume du Lesotho, une session au cours de laquelle le président de l’Institution a fait une déclaration solennelle et a présenté une communication à l’occasion de la Table ronde sur Le rôle des institutions nationales des Droits de l’homme dans la mise en œuvre des recommandations du CoAEDBEE.

La Commission informe les uns et les autres qu’au titre de Mécanisme national de prévention de la torture, elle a visité tous les lieux de privation de liberté de la Gendarmerie nationale dans lesquels les personnes arrêtées dans le cadre des violences post-électorales ont été conduites, pour faire respecter leurs Droits et que ses représentants se sont entretenus avec chacune de ces personnes les 2, 12 et 13 novembre 2025 ; au cours d’une deuxième série de visites le 8 décembre 2025, elle a constaté que toutes les personnes qu’elle avait rencontrées lors de ses premières visites n’y étaient plus, certaines ayant été libérées, d’autres incarcérées à la prison centrale de Yaoundé ; la Commission rappelle qu’aux termes de la loi, ses Rapports en tant que Mécanisme national de Prévention de la Torture sont confidentiels et déplore le décès de M. Anicet EKANE survenu le 1er décembre 2025, pendant sa garde à vue judiciaire, salue l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de sa mort, avec le ferme espoir que toutes les conséquences en seront tirées et elle continuera à veiller au respect du droit à un procès équitable au profit des personnes poursuivies dans le contexte des violences post-électorales.

La Commission recommande à l’ensemble des structures et institutions nationales publiques et privées, aux collectivités territoriales décentralisées, aux OSC, aux partenaires techniques et financiers, ainsi qu’au secteur privé d’intensifier leurs efforts pour garantir, chaque jour, la réalisation optimale des Droits humains, chacun en ce qui le concerne. 

La Commission rappelle que le 12 octobre 2025, sur instruction du Préfet de la Vina, cinq observateurs dits « citoyens » de l’ONG Un Monde Avenir, engagés dans le suivi du processus électoral dans l’Arrondissement de Ngaoundéré 3ᵉ, Région de l’Adamaoua, ont été interpellés par des éléments des Forces de maintien de l’ordre pour défaut d’accréditation, puis placés en garde à vue à la Division régionale de la Police judiciaire de l’Adamaoua et les enquêtes confiées au Commissariat central aux renseignements généraux de la Vina ; saisie de l’affaire, la CDHC a entrepris des diligences les 12 et 13 octobre 2025 qui ont  permis la libération de ces derniers le 14 octobre 2025 ; cependant, le garant a été à son tour libéré le 12 novembre 2025 suite aux diligences entreprises par l’Antenne régionale de la CDHC.

CHRC

CDHC

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