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23ème édition de la journée Internationale de la langue maternelle : les technologies de l’information et de la communication en sauveur

Afin d’impulser une nouvelle dynamique dans l’apprentissage des langues maternelles, le thème retenu cette année par, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la Culture est un moyen pour préserver les dialectes.

« L’emploi de la technologie pour l’apprentissage multilingue : défis et opportunités ». C’est sous ce thème que c’est célébré, le 21 février dernier, la 23ème édition de la journée Internationale de la Langue Maternelle. À l’occasion de cette journée, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la Culture (Unesco) réaffirme son engagement en faveur de la diversité linguistique et invite ses États membres à célébrer la journée dans autant de langues que possible afin de rappeler que la diversité linguistique et le multilinguisme sont essentiels pour le développement durable. Au Cameroun, en prélude à cette célébration, certains professionnels de la communication se sont réunis à l’effet de discuter sur la pérennisation de ses langues maternelles. Au cours de cette rencontre, ils sont tous tombés d’accord que les langues maternelles sont le reflet de la culture, des origines, des traditions. Elles incarnent ainsi une véritable richesse en Afrique. Toutefois, les Technologies de l’information et de la communication (Tic) participent à l’enseignement et à l’apprentissage des langues maternelles et à leur préservation. La technologie a le potentiel de relever  certains des plus grands défis de l’éducation de nos jours. Elle peut accélérer les efforts visant à garantir la possibilité d’un apprentissage tout au long de la vie équitable et inclusif pour tous si elle est guidée par les principes fondamentaux d’inclusion et d’équité. L’éducation multilingue fondée sur la langue maternelle est un élément clé de l’inclusion dans l’éducation.

Cependant, le panel a mis en avant par exemple l’utilisation des applications mobiles dédiées à l’apprentissage des langues maternelles. C’est le cas de l’application Blum ou encore Mayege. Des interfaces qui permettent et aident leurs utilisateurs dans l’apprentissage des dialectes africains.  Au ministère de l’éducation de base (Mindub) la journée était présidée par Asheri Kilo Fofung,  Secrétaire d’état auprès du Mindub, les participants ont assisté à des allocutions, des intermèdes et des expositions des productions des CAF dans les stands. Au Cameroun, quarante-trois écoles primaires-témoins donnent des cours de langues locales. Depuis 2013, l’initiative Écoles et Langues Nationales en Afrique (ELAN-Afrique) favorise l’apprentissage de cinq langues nationales au primaire (duala, ewondo, bassa’a, fulfulde et ghomala). Pour accompagner la jeunesse camerounaise dans cette initiative, certaines structures mandatées qui valorisent la langue maternelle telles que ; l’Unesco, la Sil, Captal, Cerdotola, le Ministère des Art es de la Culture œuvrent en synergie. Cette promotion porte déjà ses fruits. Il est par exemple exigé lors de l’élection Miss au Cameroun, que chaque candidate parle en langue maternelle. La place de la langue maternelle dans l’éducation est aujourd’hui souhaitée par les acteurs et les observateurs du système éducatif camerounais. La langue maternelle est un outil de conservation et de valorisation de la culture à travers les contes, les fables, les légendes. « La langue maternelle est un cadeau de Dieu, nous devons avant toute chose l’apprendre, c’est là la fondation d’une vie chapeautée par le développement. Elle est pour la culture l’instrument de transfert des valeurs à la jeunesse et permet d’avoir une bonne visibilité sur le bonne », a indiqué Holet Djeou, enseignante et promoteur de langue maternelle.

La langue maternelle permet à la jeunesse de résister face à l’envahisseur et de garder d’une manière pérenne son patrimoine culturel.

A titre de rappel, le Cameroun recense plus de 300 langues. Deux officielles français et anglais. Plusieurs centaines de langues nationales parmi lesquelles : l’ewondo, le bassa, le fulfulde ou le ghomala.

Ernesthine BIKOLA

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