Depuis le 24 Janvier 2019, Félix Tshisékédi a remplacé Joseph Kabila à la tête de l’état de la République Démocratique du Congo pourtant, son gouvernement reste toujours attendu, et qui plonge les ministres qui ont été élus à l’issue de l’élection législative dans l’embarras, étant donné qu’ils ont jusqu’à ce jeudi 21 Février pour rendre leur décision définitive du côté du bureau provisoire de l’Assemblée.
En effet, comme le prévoit l’article 108 de la constitution Congolaise, il est impossible pour une personne occupant une fonction administrative de faire un cumul. Selon Jackson Ausse, premier secrétaire du bureau provisoire de l’Assemblée nationale, « C’est là le cas de l’application de l’article 108 de notre Constitution qui énumère un certain nombre de fonctions qualifiées incompatibles avec les fonctions de députés nationaux. Je cite : « Les membres du gouvernement, les membres des institutions d’appui à la démocratie »… La liste est longue. Ils doivent venir déposer leur lettre de confirmation ou tout simplement de renonciation à leur poste de députés nationaux, au plus tard le jeudi à minuit. ». Ce qui revient à dire que les élus qui souhaiteraient rester députés ne peuvent pas rester ministres, ils devront choisir.
« Ce sera un peu compliqué. Peut-être que, après avoir renoncé à son poste de ministre, il devient député. Après cela, on peut les nommer ministres, mais en amont, on doit d’abord se conformer aux dispositions légales. » a-t-il ajouté.
Lambert Mendé est le porte-parole du gouvernement sortant et lui-même démissionnaire : « Toute personne qui exerce une fonction incompatible avec la qualité de député doit choisir dans les huit jours. Mais il n’abandonne pas cette fonction tant qu’il n’a pas fait la transmission avec la personne qui va le remplacer. C’est une formalité vis-à-vis de l’Assemblée nationale. Il faut faire connaître à l’Assemblée qu’on a choisi d’être député, qu’on n’a pas choisi d’abandonner sa fonction de député à son suppléant, que l’Assemblée nationale ait ses listes à jour. ».
En attendant que le nouveau gouvernement soit mis en place par le nouvel homme fort de la RDC, ces élus devront choisir et leur choix devra s’opérer de manière objective, étant donné que nul ne sait quelles sont les intentions du président Tshisékédi, dans les choix pour son gouvernement.