Input your search keywords and press Enter.

Yaoundé-Douala phase 2 : l’autoroute d’entente entre le Mintp et les riverains

La présentation du projet, celle du tracé, une prise de parole de l’autorité administrative, des points de vue des porte-paroles des populations, des échanges houleux au sujet des indemnisations et au final, la décision prise le 14 février 2025, par le Ministre des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, celle d’indemniser sur 200 m de large.

C’est dans le but d’obtenir des populations riveraines du tracé de la phase II du projet de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala, phase II, section de la région du Centre, que le Ministre des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, est allé à la rencontre des populations du Nyong et Kellé, région du Centre.

En effet, quelques mois après le lancement de cette phase, les engins de l’entreprise sont à l’arrêt du fait des blocages causés par les populations. A la base du dilemme, la nécessité d’indemniser pour une plateforme de 100 m de large, utile pour l’exécution des travaux au détriment de 200 m, qui donnerait plus d’avantages aux riverains, en ce qui concerne les indemnisations.

L’entreprise a déforesté sur près de 2 km et ne peut pas poursuivre les travaux, du fait d’un blocage qui ne s’est pas estompé après plusieurs concertations organisées par le Ministre des Travaux Publics et au niveau du Gouverneur de la région du Centre. La descente effectuée par Emmanuel Nganou Djoumessi ce 14 février 2025 a donc permis de prendre le pouls, d’échanger directement avec les riverains, dans le but d’obtenir d’eux un consensus et de permettre l’avancement des travaux.

Le parcours du tracé déforesté, l’appréciation des limites entre les terres occupées et exploitées et l’emprise étant faite et compte tenu de la position des riverains, le Ministre des Travaux Publics a instruit le payement anticipé des indemnisations, sur une largeur de 200 m, afin de permettre à l’entreprise de travailler. Pour cela, un comité local a donc été mis en place et comprenant des porte-paroles des populations à l’effet d’identifier celles concernées par les premiers kilomètres.

Dans la foulée, le Ministre des Travaux Publics a invité les riverains a plus de sens des responsabilités et leur a demandé de ne pas empêcher l’exécution de cet important projet par leurs attitudes.
Il convient de relever que le rapport de la commission d’évaluation des biens mis en cause a déjà été transmis et que les opérations menées par le Gouverneur de la région du Centre, se sont déroulées sans heurt sur le terrain il y a plusieurs mois.

Le Préfet du Nyong et Kelle pour sa part, a fustigé l’attitude de certains riverains qui, venus des villes métropolitaines, incitent les populations à adopter une attitude qui ne facilite pas l’exécution du projet.

Dans les jours à venir, il est attendu le payement anticipé des indemnisations sur une emprise de 200 m de large, sur les premiers kilomètres et la poursuite des travaux par l’entreprise CFHEC.

Pas de bras de fer

« Les travaux doivent commencer. J’ai fait observer aux populations qu’elles sont en train de bloquer la modernisation des infrastructures de notre pays, donc bloquer leur propre développement dans la mesure où l’aménagement de cette infrastructure autoroutière charie d’autres aménagements socio-économiques de base, qui concourent à l’amélioration de leurs conditions de vie. Ce point les a touchés. On pouvait l’observer par leurs hochements de têtes. J’ai donc mis en place un comité local de suivi, sous l’autorité du préfet, qui est constitué des représentants des personnes impactées. Leur rôle sera de veiller à ce que les 05 kilomètres de section, où l’entreprise va se déployer, soient libérés de toute occupation.

S’agissant des 200 mètres, 100 mètres de part et d’autre, avec les premiers pas que j’ai fais, j’ai noté qu’il n’y a pas d’importantes habitations. Donc, s’il faut libérer avant d’avancer, si c’est sur 02 kilomètres, nous allons libérer avant d’avancer; si c’est sur 05 kilomètres, nous allons libérer avant d’avancer. C’est la condition que les populations ont opposée pour adhérer au projet. Il est hors des questions d’engager un bras de fer violent avec des populations riveraines. La vocation d’une infrastructure, c’est qu’elle contribue à l’amélioration des conditions des populations.

Il faudrait que la politique sociale du Chef de l’État, sa politique d’investissement, rencontre leur adhésion ici dans le Nyong et Kellé, parce que nous les aurons emmené à accompagner les travaux », dixit le Mintp Nganou Djoumessi, optimiste.

Bertrand TJANI

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *