
A la faveur d’une conférence publique, donnée à l’esplanade du Musée national à Yaoundé, dans le cadre de la semaine de l’unité, ce digne fils du Cameroun, établi au Canada, a partagé son savoir-faire dans le domaine de la décentralisation, en guise de contribution à l’émergence du pays.


Samuel Ervé Mandeng, puis qu’il s’agit de lui, est un expert en leadership. Etabli depuis plus d’une décennie au Canada, ce digne fils du Cameroun, promoteur du mouvement Give Back to Mama, n’a de cesse d’apporter sa pierre à l’édifice.

La 53e édition de l’unité nationale, célébrée, le 20 mai 2025, a été une occasion de plus, pour lui, de faire valoir son talent dans le domaine de compétence qu’il maitrise le mieux, à savoir : inspirer et diriger les autres pour atteindre des objectifs communs.


C’était au village de l’unité-foire socio-économique, organisé par le gouvernement de la république, du 13 au 18 mai 2025.

Cette fois-ci, c’était au tour des Collectivités territoriales décentralisées de se délecter de la source intarissable de l’expérience de cet habitué des grandes conférences internationales en matière de leadership. Présence remarquable, celle de Léon Amala, President et Chief executive officer de Smart Tech, autre digne fils du pays des Lions indomptables, établi aux Etats Unis d’Amérique.

«Diaspora, allié de la décentralisation : potentiel inutilisé ou sous utilisé». Tel est le fil conducteur du message fort édifiant servi au public.

Attentes pertinentes
La décentralisation, pour peu qu’on la définisse est le transfert partiel des ressources de l’Etat aux Collectivités territoriales décentralisées. En quelque sorte, il s’agit d’un appel à la participation collective au développement local.

« Le Cameroun a besoin de sa diaspora, qui n’est malheureusement pas bien positionnée à l’international, parce que la plupart de ses membres régularisent leurs séjours par des voies tordues. Effectivement, le pays a besoin d’expériences, pas forcément d’argent.

Investir, à mon sens, ce n’est pas toujours en termes de finances, c’est ce en ce qui est précieux ; c’est la connaissance, ce qui produit de l’argent et non l’inverse », a indiqué l’expert, avant de poursuivre : «Nous devons considérer l’intelligence, la connaissance, la sagesse ; nous devons segmenter le type d’investissement que nous devons faire. Il y en a qui mettent leurs connaissances à contribution dans le domaine de la santé, du sport, de la culture, du leadership…

Mais, pour partager une donnée, il faut avoir accumulé un certain nombre d’expériences et de connaissances ; il faut avoir un parcours évocateur. Au demeurant, notre pays a besoin des gens qui trainent une certaine expérience avérée. Lorsqu’un Camerounais revient de l’autre côté, interroger son pedigree à Google, afin d’avoir une idée de ses prestations.

Les réseaux sociaux, c’est autre chose. Mais, s’il y a des articles qui parlent de lui et de son savoir-faire, s’il a des états de services, il faut le prendre au sérieux, il faut lui faire confiance. C’est de ce type de personne dont nous avons besoin pour développer notre pays », dixit Samuel Ervé Mandeng, qui n’a pas manqué de remercier le Ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique, Mounouna Foutsou, pour l’opportunité offerte.

Sur la thématique de la décentralisation, l’exposé du conférencier a montré à quel niveau se trouve le Cameroun. « Il faut évaluer le parcours. Tout le monde sait que nous ne sommes pas au niveau optimal.

Pour que les Collectivités territoriales décentralisées se développent, elles à qui le pouvoir central a cédé une partie de ses ressources, doivent mettre en place des Collectivités communautaires ou de compétences dans les différents domaines.

Il s’agit simplement de réunir les ressources humaines en fonction de leurs compétences. Par exemple, les communautés entrepreneuriales. Dans ce cas, ce sont les entrepreneurs qui doivent défendre les plaidoyers de la communauté dans leur secteur d’activité. Pareil pour les cas relevant du social, culturel… Il faut mettre les associations au cœur du développement de notre pays.

Le rôle d’une association, c’est de résoudre les problèmes de société », a fait savoir Samuel Ervé Mandeng. Une recette qui commence à faire tâche d’huile.

En pole position, ces mêmes Collectivités territoriales décentralisées qui tiennent à en savoir davantage sur le pouvoir de la diaspora au développement local.
Bertrand TJANI