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Togo/Municipales 2025 : le pari gagné d’une campagne électorale globalement apaisée

À la veille du scrutin municipal prévu ce 17 juillet 2025, la campagne électorale au Togo s’achève sur une note plutôt calme. Malgré une entrée en matière hésitante de l’opposition et des tensions sociales en toile de fond, les différentes forces politiques ont pu battre le terrain, dans un climat marqué par l’appel à la responsabilité et à l’apaisement.

Démarrée officiellement le 1er juillet 2025, la campagne électorale pour les municipales togolaises s’est déroulée sans incident majeur. Ce constat, partagé par plusieurs observateurs, s’est confirmé à la veille du scrutin, ce mardi, avec la fin des grands meetings et rassemblements populaires.
En ouverture du processus, les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont montré l’exemple, votant par anticipation conformément au chronogramme de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). De Lomé à Dapaong, militaires, gendarmes, paramilitaires et membres de la réserve opérationnelle ont accompli leur devoir citoyen dans le calme. Le ministère des Armées a salué, sur ses réseaux sociaux, une « mobilisation massive » de ses effectifs.

Sur le plan politique, la campagne a commencé timidement, notamment pour certaines formations de l’opposition qui ont longtemps hésité à s’engager pleinement, invoquant un « contexte de crise ». Des appels au report du scrutin ont même été formulés, jugés «inopportuns» par nombre d’observateurs au regard de l’avancement du processus électoral.
Dans la foulée, le Collectif des jeunes pour le développement (CJD) et plusieurs organisations civiles ont lancé un appel solennel à l’apaisement et à la retenue, insistant sur l’importance de préserver la stabilité pour garantir l’attractivité économique du pays.

Face à cette hesitation de l’opposition, le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), a occupé le terrain dès les premiers jours. Meetings, caravanes, porte-à-porte : la mobilisation a été soutenue à travers tout le pays. Portés par une base militante bien organisée, les candidats du parti présidentiel ont axé leur message sur la paix, la continuité et le développement local.
Pour de nombreux analystes, les tergiversations de certaines forces de l’opposition pourraient leur coûter cher dans les urnes. L’absence de mobilisation claire et les discours ambigus risquent de démotiver leur électorat, ouvrant un boulevard à UNIR dans plusieurs communes.

Sur le plan logistique, l’État a débloqué une enveloppe de 500 millions FCFA pour soutenir les partis politiques et candidats indépendants. La répartition s’effectue selon un mécanisme combinant égalité et performance : 65 % du montant répartis à parts égales, 35 % en fonction des suffrages obtenus (à partir de 10 %). La caution électorale, fixée à 50 000 FCFA, a été réduite à 25 000 FCFA pour les femmes candidates, une mesure incitative en faveur de la parité.
Ce scrutin du 17 juillet vise à renouveler les conseils municipaux dans les 117 communes du pays, avec l’élection de 1 527 conseillers municipaux au total. Les Togolais semblent, donc, prêts à se rendre aux urnes dans un climat maîtrisé.

Ouedraogo KARKI (Correspondance particulière)

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